Lee Jae-myung conservera son poste de chef du Minjoo. La principale force de l’opposition a pris une telle décision hier, quelques heures seulement après que le Parquet ait de nouveau mis en examen son patron, cette fois pour cinq chefs d’accusation dont « abus de confiance » et « corruption passive », tous liés aux projets menés lorsque cet ancien maire de Seongnam avait dirigé la ville, de 2010 à 2018. Lee n’a, cependant, pas été placé en détention.

Pourtant, l’article 80 de la charte de la formation précise que si un occupant de poste est inculpé pour corruption, il est aussitôt suspendu de ses fonctions. Néanmoins, s’il est reconnu que la décision du ministère public intervient dans le cadre d’une répression politique, une dérogation peut être accordée, avec le consentement de l’un des organes décisionnels du mouvement. C’est donc celui-ci qui a tranché hier.

Le porte-parole du parti de centre-gauche Kim Eui-kyeom a expliqué qu’une telle motivation était bien claire et que la majorité de ses membres s’étaient accordés à insister sur la nécessité d’être unis face à l’oppression du pouvoir.

Cela dit, les détracteurs de Lee durcissent le ton contre la mesure prise par l’organe en question. Ils continuent d’exprimer leur préoccupation à l’égard des poursuites judiciaires contre leur patron, qui selon eux, sont susceptibles de susciter aussi des risques au Minjoo.

Quelque 300 adhérents cotisants anti-Lee, eux, entendent déposer au tribunal une injonction pour suspendre ses fonctions.