L'Assemblée nationale a finalement rejeté la proposition de loi controversée sur les soins infirmiers, soumise de nouveau au vote après le veto exercé par le président de la République. Lors d'un vote anonyme organisé à l'occasion d'une séance plénière mardi, le texte a été refusé par 178 voix pour, 107 contre et quatre bulletins nuls sur les 289 députés présents. Pour qu'une proposition de loi soit adoptée malgré le veto présidentiel, elle doit obtenir les deux tiers des suffrages avec la présence d'au moins la moitié des élus.
Dans un discours prononcé à l'issue du scrutin, le président de l'Assemblée nationale Kim Jin-pyo a regretté le rejet répété de propositions législatives après le refus de validation par Yoon Suk-yeol. Pour rappel, l’amendement de la loi sur la gestion des céréales, auquel le chef de l'Etat avait opposé son veto, a également été rejeté par les députés lors d’un second vote le mois dernier.
Le patron du Parlement a exhorté l’exécutif, le parti au pouvoir et l'opposition à se mobiliser pour élaborer une alternative politique permettant d'améliorer les conditions de travail des infirmiers, de pallier le manque de ressources médicales dans les services de soins essentiels et dans les zones isolées et d'adapter les tarifs médicaux à la réalité des soins, entre autres.
La proposition de loi sur les soins infirmiers avait été adoptée par l’Assemblée nationale en avril sous l'impulsion de l'opposition, avant de faire l'objet d'un veto du président Yoon qui a invoqué le conflit que le texte pourrait semer entre les professionnels de santé.
Lors de la séance plénière hier, a également été présentée la demande d’autorisation d’arrestation contre deux députés impliqués dans un scandale de corruption entourant l’élection du chef du Minjoo en 2021. Les procureurs avaient demandé au tribunal le 24 mai des mandats d'arrêt contre Youn Kwan-suk et Lee Sung-man, sans étiquette depuis leur départ du premier parti de l'opposition au début de ce mois. Le lendemain, le tribunal avait demandé au Parlement d'autoriser leur arrestation pour les interroger afin de décider de délivrer ou non les mandats en question. Le vote de la motion aura lieu lors de la séance plénière programmée le 12 juin prochain.