L’armée sud-coréenne poursuit ses opérations de recherche et de repêchage des débris du lanceur du satellite espion nord-coréen, tombé en mer Jaune peu après son décollage, mercredi. Elle projette de récupérer, aujourd’hui ou demain, un de ces objets supposés faire partie de l'engin. C’est une structure métallique en forme de cylindre. Elle est immergée dans l’eau après avoir été repêchée un temps.
Dans ce contexte, les départements concernés du ministère de la Défense se préparent à l’éventuelle demande de leur restitution par Pyongyang. D’après un haut responsable gouvernemental, après des discussions internes, ils ont décidé hier de ne pas les lui rendre et en ont informé par la suite leur ministre et le Bureau présidentiel de Yongsan.
Afin d’étayer une telle conclusion, les autorités militaires entendent appliquer la résolution 1718 du Conseil de sécurité des Nations unies. Adopté en 2006, le texte impose une série de sanctions à la Corée du Nord. Il interdit notamment les livraisons au pays communiste, de matériel et de technologie liés au développement et à la fabrication des missiles et des autres armes de destruction massive. En un mot, la résolution concerne aussi les débris en question.
Il existe un autre fondement. Le Conseil de sécurité nationale de la présidence sud-coréenne, réuni le jour même du lancement de la fusée nord-coréenne, a défini celui-ci comme un tir de missile balistique intercontinental déguisé.