Un mandat d'arrêt a été requis aujourd'hui contre Lee Jae-myung, le président du Minjoo, la principale force de l’opposition. Il est soupçonné d’être l’auteur de traitements préférentiels dans l’affaire de développement immobilier de Baekhyun-dong et d’envois de fonds du groupe Ssangbangwool vers la Corée du Nord.
Son arrestation devrait être décidée avant les fêtes des récoltes Chuseok qui tombent le 29 septembre. Cette requête a été formulée immédiatement après que Lee a été transporté à l'hôpital ce matin en pleine grève de la faim qui date de 19 jours.
Les accusations portées contre le chef du Minjoo concernent des soupçons d’abus de confiance, de corruption par un tiers, de violation de la loi sur les transactions de change et d'incitation au parjure.
Pour rappel, l'ancien rival malheureux de Yoon Suk-yeol à la présidentielle 2022 est soupçonné d'avoir accordé entre 2014 et 2015 un traitement de faveur à des opérateurs privés dans un projet de développement immobilier dans le quartier de Baekhyun à Seongnam dans la province de Gyeonggi. Le montant de l'abus de confiance est estimé à pas moins de 20 milliards de wons soit environ 13 millions d’euros.
Concernant les soupçons d’envois de fonds vers la Corée du Nord par le biais du groupe Ssangbangwool, en 2019, l’ex-gouverneur de la province de Gyeonggi est suspecté d’avoir transféré un montant de 8 millions de dollars au régime nord-coréen. Le ministère public a déclaré que la somme de 5 millions de dollars représentait le coût du projet de ferme intelligente de la Corée du Nord et que les 3 millions de dollars restant devaient servir à financer sa visite au Nord du 38e parallèle.
Une motion pour l'arrestation du chef du Minjoo devrait être soumise à l'Assemblée nationale aujourd'hui ou demain. Le rapport de la session plénière de l'Assemblée nationale sera probablement rendu ce mercredi ou jeudi, et enfin sera mis au vote avant Chuseok.
Pendant ce temps, Lee qui fait une grève de la faim depuis presque vingt jours, a été transféré d'urgence à l'hôpital en raison de la détérioration de son état de santé. À son arrivée, le président de la première formation de l’opposition s’est fait administrer des soins d'urgence.
Son porte-parole en chef a déclaré que ses fonctions physiques sont considérablement diminuées en raison du jeûne selon l’avis du personnel médical et que Lee n’a toujours pas montré son intention d'arrêter son jeûne de protestation.