Washington et Téhéran ont procédé à un échange de détenus, suite au transfert au Qatar des fonds iraniens gelés dans deux banques sud-coréennes.
D’après les agences AP et Reuters, cinq ex-prisonniers américains, sont arrivés hier à Doha, la capitale du Qatar, médiateur entre les deux pays, à bord d’un avion qatari. Ils sont en route vers les Etats-Unis.
Cinq ressortissants iraniens, poursuivis ou condamnés aux Etats-Unis, ont eux aussi été relâchés. Deux d’entre eux sont arrivés à Doha, mais les trois autres ont décidé de ne pas retourner dans leur pays d’origine.
Précédemment, le porte-parole du ministère de la République islamique a annoncé, dans une conférence de presse diffusée sur la télévision d’Etat, que l’argent en question, de l’ordre de six milliards de dollars, avait bel et bien été transféré au Qatar, comme promis.
Cet échange de prisonniers a eu lieu en amont de l’Assemblée générale de l’Onu, à laquelle seront présents les dirigeants de la quasi-totalité des pays du monde entier. Le président iranien Ebrahim Raïssi prévoit de prononcer lui aussi un discours à la tribune de cette grand-messe annuelle.
En dépit de cette rare opération, les deux nations resteraient hostiles. En effet, les USA ont annoncé ne pas envisager la reprise des négociations visant à sauver l’accord historique de 2015 sur le nucléaire iranien, dont l'ancien président Donald Trump s'était retiré.
De même, son successeur Joe Biden a annoncé hier de nouvelles sanctions contre l'ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad et le ministère du Renseignement du pays pour leur implication dans des détentions injustifiées.
Les fonds de six milliards de dollars, provenant de la vente du pétrole iranien et faisant l’objet des sanctions américaines depuis mai 2019 restaient bloqués dans deux institutions bancaires sud-coréennes Woori et IBK.