La Corée du Sud et les Etats-Unis ont signé le 1er octobre 1953 un traité de défense mutuelle. En amont du 70e anniversaire de cet accord, un colloque a été organisé hier à Washington par le Centre pour les études stratégique et internationale (CSIS), think tank basé dans la capitale américaine.
Le secrétaire d’Etat américain y a été invité. Dans sa prise de parole, Antony Blinken s’est réjoui que l’étendue et l’importance de l’alliance Séoul-Washington s’élargisse. Pour lui, cet engagement réciproque est porté désormais à un niveau de partenariat de coopération en matière de sécurité économique et de secteurs de pointe comme la biotechnologie, les batteries et les semi-conducteurs, sans oublier bien-sûr la défense mutuelle indéfectible face aux provocations nord-coréennes.
Le visage de la diplomatie américaine est aussi revenu sur le sommet de Camp David, qui a réuni le mois dernier les leaders américain, sud-coréen et japonais. Il a alors souligné que cette rencontre avait permis de préparer les fondements institutionnels de la collaboration tripartite dans la région indopacifique.
A ce propos, l’ancien commandant des forces américaines en Corée du Sud (USFK), Vincent Brooks, avait auparavant insisté sur la nécessité pour les USA de créer un commandement d’Extrême-Orient en regroupant leurs troupes présentes dans la péninsule et l’archipel, et ce afin de resserrer la coopération militaire entre les trois nations.
Egalement lors du forum d’hier, Blinken a renouvelé sa mise en garde contre la possibilité d’un rapprochement militaire entre Moscou et Pyongyang. Selon lui, la récente visite de Kim Jong-un en Russie a donné lieu à une menace sécuritaire élargie.