Le Japon vient de publier un nouveau « Livre bleu diplomatique » présentant ses relations internationales. C’est son ministre des Affaires étrangères Taro Kono qui l’a soumis aujourd’hui en conseil des ministres.

A propos de ses relations avec Séoul, le document indique qu’elles sont confrontées à une « situation d’extrême difficulté », rejetant la responsabilité sur la Corée du Sud. Cela témoigne une nouvelle fois du mécontentement exprimé par Tokyo après que la Cour suprême sud-coréenne a ordonné fin 2018 à deux entreprises nippones de dédommager des travailleurs forcés coréens pendant la Seconde guerre mondiale.

Du coup, ces victimes de la réquisition forcée y sont décrites désormais comme des « anciens ouvriers » originaires de la péninsule, une expression qui diffère de celle employée jusqu’à l’an dernier, à savoir « ex-enrôlés de force », mais qui est conforme à la position du gouvernement de Shinzo Abe. Celui-ci affirmait que ces Coréens étaient venus travailler de leur propre gré après avoir passé un contrat avec les firmes nippones.

En ce qui concerne la question des femmes de réconfort, le ministère a répété qu’elle avait été réglée de manière définitive et irréversible. Même chose sur les Dokdo. Il continue à revendiquer la souveraineté japonaise.

Quant aux relations avec la Corée du Nord, l’expression « pression maximale sur Pyongyang » a été rayée au profit d’une description détaillée des contacts d’Abe avec le régime communiste.

Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a convoqué cet après-midi le chef de mission de l'ambassade du Japon à Séoul pour protester contre le document.