La polémique autour du rapatriement des pêcheurs nord-coréens se poursuit. L’ancien conseiller à la sécurité nationale de la Cheongwadae Chung Eui-yong a fini par publier son avis hier pour réfuter les allocutions du Parti du pouvoir du peuple (PPP), l’actuelle formation présidentielle.
Dans son écrit, Chung a expliqué que les marins en question avaient tué leurs 16 collègues et qu’ils n’avaient pas l’intention de s’installer au Sud. Et d’ajouter que contrairement à ce que certains prétendent, Pyongyang n’a pas demandé leur renvoi à l’avance, mais Séoul lui a annoncé cette décision pour qu’il puisse récupérer les expulsés. Dans la foulée, il a réclamé l’ouverture d’une enquête parlementaire pour savoir comment le gouvernement actuel est parvenu à conclure que leur retour était forcé.
Quelques heures plus tard, le Bureau présidentiel de Yongsan a dénoncé que l’administration de Moon Jae-in, en exercice à l’époque, a ignoré les lettres de demande de défection des pêcheurs. Il a ensuite demandé aux anciens responsables du gouvernement de coopérer pour faire la lumière sur l’affaire plutôt que de mener une attaque politique.
Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères s’est autocritiqué concernant sa réponse envoyée au Conseil des droits de l'Homme des Nations unies qui montrait sa préoccupation sur cette affaire de 2019. Le ministère y avait indiqué qu’en raison du crime grave qu’ils avaient commis, les pêcheurs n’étaient pas reconnus comme réfugiés. Or trois ans plus tard, il s’est rétracté en déclarant que cette décision allait à l’encontre de la Convention contre la torture qui interdit l’extradition des criminels dans un pays où ils encourent un haut risque de traitements atroces et inhumains.