Au lendemain d’un nouveau tir de projectile, la Corée du Nord a donné des précisions sur sa nature. Son agence officielle KCNA a rapporté ce matin que « l’Académie des sciences de la défense nationale avait testé un missile hypersonique nouvellement développé de type Hwasong-8 à Toyang-ri dans la province de Jagang », situé dans le nord-ouest de son territoire.

L’agence a détaillé qu’il s’agissait de son premier tir d’essai et que le pays avait alors confirmé plusieurs indicateurs techniques tels que la maniabilité et la stabilité de l’engin, la technologie de guidage des ogives hypersoniques et les caractéristiques de vol. Et d’ajouter que tous les indicateurs techniques satisfaisaient aux exigences de conception.

Le régime communiste a annoncé que le projet de recherche de ce nouveau système faisait partie des cinq programmes prioritaires d’armement stratégique du plan quinquennal de développement des sciences de la défense nationale, présenté lors du huitième congrès du Parti des travailleurs, en janvier. Il a aussi souligné son enjeu stratégique pour le renforcement de ses capacités d’autodéfense.

Kim Jong-un n’a pas supervisé le lancement d’hier.

Par ailleurs, l’armée sud-coréenne a annoncé que le missile hypersonique était un engin pouvant être détecté, voire intercepté par l’arsenal combiné de Séoul et Washington.

A en croire l’état-major interarmées (JCS), vu sa vitesse et sa nature, le projectile en question semble encore en être au début de son développement et son déploiement prendrait donc un certain temps.

Sur les photos du tir, dévoilées par le Nord, sa tête ressemble à celle du missile hypersonique chinois DF-17.