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Mine de Sado : l'inscription au patrimoine mondiale de l’Unesco s’annonce compliquée

Write: 2022-07-28 14:16:46

Thumbnail : YONHAP News

L’Unesco a retiré la mine de Sado, où des Coréens ont été forcés de travailler sous l’occupation japonaise, de l’examen de l’inscription au patrimoine mondial, prévu l’année prochaine. Cette décision a été prise en raison du manque de documents requis.

Tokyo avait recommandé auprès de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) ce site industriel de l’ère Meiji en février dernier, en suscitant la préoccupation des autorités sud-coréennes. Malgré l’opposition de ces dernières, l’Archipel a forcé la recommandation de la mine, lieu de l’exploitation de plus de 2 000 Coréens durant la guerre du Pacifique.

La tentative du Japon semble pourtant tomber à l’eau. Il s’est avéré que l’organisme international a renoncé à examiner la pertinence de la candidature de la mine de Sado à l’inscription au patrimoine mondial. La cause : la lettre de recommandation remise par Tokyo est jugée insuffisante pour identifier la délimitation du site et elle n’a pas été envoyée à l’organe consultatif de l’Onu en charge du processus de l’examen.

Il est donc peu probable que l’enquête sur place, qui est censée être réalisée cette année dans des galeries de la mine en question, soit menée. Alors que les voix de l’opposition se sont accrues, le gouvernement japonais a été critiqué pour leurs ruses de se concentrer uniquement sur une époque particulière de ses patrimoines, dont l’île de Hashima, omettant ainsi la période du travail forcé.

L’Unesco a également partagé son inquiétude auprès des autorités nippones sur la confrontation entre Séoul et Tokyo sur ce sujet historique. Ce dernier envisage de retenter d’inscrire la mine de Sado en rendant une nouvelle lettre de recommandation. Cependant, les médias locaux estiment que le zèle du gouvernement ne portera pas ses fruits.

De son côté, le ministre sud-coréen de la Culture, du Sport et du Tourisme a rappelé la nécessité de l’engagement de l'exécutif japonais, toujours pas tenu à ce jour, de reconnaître le travail forcée perpétré sur « l’île navire de guerre » lors de son inscription en 2015 au patrimoine mondial de l’Unesco.

Park Po-gyun a déclaré que le ministère maintenait toujours la même position sur le non-respect des promesses de son pays voisin avant d’ajouter qu’il va continuer de se concerter avec le ministère des Affaires étrangères sur les sujets concernant la falsification de l’histoire.

Pour rappel, la réunion du Comité du patrimoine mondial de cette année, présidée par la Russie, a été reportée sine die en raison de la crise ukrainienne et le calendrier post-2023 n'a pas encore été établi.

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