Le président de la République a remplacé hier l’ambassadeur au Japon. De fait, Moon Jae-in a nommé à ce poste Kang Chang-il, un ex-député décrit comme un fin connaisseur du pays du Soleil levant.
Ce changement est perçu comme inattendu et porteur d’une volonté présidentielle de réchauffer les relations avec Tokyo, des relations qui se sont dégradées autour des questions commerciales et mémorielles.
Après sa nomination, le successeur de Nam Gwan-pyo, qui avait pris ses fonctions il y a un an et demi à peine, a accordé une interview à la KBS. Il a alors fait une proposition visant à trouver une issue aux tensions entre les deux pays.
Il s’agit de régler d’abord deux dossiers conflictuels. Concrètement, Tokyo lèverait son contrôle des exportations vers la Corée du Sud, un contrôle imposé l’an dernier et portant sur des produits indispensables à la fabrication de microprocesseurs. Séoul maintiendrait, de son côté, son accord de partage de renseignements militaires (GSOMIA) conclu avec Tokyo, qu’il menaçait de rompre, en représailles à la mesure japonaise.
Pour Kang, les deux voisins doivent renouer le dialogue et il faudra du temps pour trouver une solution à la question des dédommagements du travail forcé de Coréens pour des entreprises de l’Archipel pendant la colonisation. Le gouvernement nippon exige de Séoul qu’il prépare en premier cette solution.
Dans le même temps, le nouvel ambassadeur nommé a indiqué que le Japon devrait lui aussi chercher à améliorer ses relations avec le pays du Matin clair à l’occasion des JO qu’il organisera l’an prochain dans sa capitale. Il a aussi annoncé s’attendre à ce que le Premier ministre Yoshihide Suga fasse preuve de pragmatisme pour rétablir les liens avec la Corée du Sud.