Le ministère sud-coréen de la Défense a annoncé une série de sanctions contre les 24 responsables impliqués dans l’affaire du transfuge nord-coréen passé au Sud sans être détecté au cours de sa traversée.

Pour rappel, cet homme a fui le pays communiste le 16 février dernier, le long des côtes à proximité de la ville de Goseong, dans la province de Gangwon. Equipé d’une combinaison et de palmes de plongée, le fugitif a emprunté des conduites d’évacuation d’eau passant sous des zones de barbelés. Il a été vu plus d’une dizaine de reprises sur les caméras de surveillance de l’armée, sans que l’alerte ne soit déclenchée par la 22e division de l’armée de terre, qui contrôle la zone en question.

Résultat, le ministère a démis le commandant en chef de cette division de ses fonctions. Les commandants de brigade et de bataillons, ainsi que le chef de l’équipe de soutien à l’opération conjointe en mer de l’Est, ont quant à eux été traduits devant le comité disciplinaire. La réaffectation de 18 officiers et soldats directement ou indirectement responsables de la gestion des conduites d’évacuation d’eau et de la réaction sur le terrain au moment des faits a été confiée au commandement des opérations terrestres de l’armée de terre. Le commandant du 8e corps d’armée, auquel appartient la 22e division, a reçu à son tour une lettre de mise en garde de la part du chef de l’état-major de l’armée de terre.

Et pour cause : ce n’est pas la première fois que des ressortissants nord-coréens parviennent à passer entre les mailles du filet dans la zone en question. Des incidents similaires ont eu lieu l’an dernier et en 2012.

Dans ce contexte, le ministère a lancé une investigation sur le système d’alerte et la structure de la division incriminée.