Un an s’est écoulé depuis que le Japon a imposé à la Corée du Sud des restrictions d’exportations sur des matériaux essentiels à la fabrication des semi-conducteurs et des écrans plats. Cette mesure de représailles a fait craindre les industries sud-coréennes concernées, mais elle n’a finalement pas vraiment eu de répercussions sur leurs activités.
D’abord, à propos du fluorure d'hydrogène, le pays du Matin clair en importait les deux tiers de l’archipel, mais la décision de Tokyo a poussé Séoul à accélérer sa production au niveau local. Il a également trouvé de nouveaux partenaires commerciaux, tels que les Etats-Unis et la Chine, et n’en achète plus qu’un quart au pays du Soleil levant.
Ensuite, la résine photosensible était un matériau dont la Corée du Sud était le plus dépendant de son voisin nippon et il fallait plus d’un an pour développer un substitut. Cependant, les entreprises en demande de ce produit ont réussi à trouver un nouveau canal d’approvisionnement en Belgique et des multinationales se sont lancées dans sa production.
Enfin, les polyimides étaient déjà produits en partie sur le territoire, donc ne posaient pas de véritable problème d'acquisition malgré les restrictions.
En dehors de ces trois substances, les firmes sud-coréennes ont investi dans le développement d’autres équipements et de matériaux importés du Japon, comme l’ébauche de masque pour semi-conducteur. Les efforts pour répondre aux mesures de rétorsion japonaises ont contribué finalement à renforcer l’autonomie technique du pays.