Au début du siècle, les conglomérats procédaient encore à des campagnes de recrutement massif de plusieurs milliers de nouvelles recrues. Or, cette coutume tend à disparaître. Le groupe SK organise ainsi sa dernière embauche régulière de masse cette année.

Après que Hyundai Motor a adopté cette démarche il y a deux ans, LG lui a emboîté le pas l’an dernier, et c’est donc désormais au tour de SK de rejoindre le mouvement. L’an prochain, parmi les quatre plus grands « chaebol » sud-coréens, seul Samsung maintiendra ce système.

Selon l’enquête d’une plateforme de recherche d’emploi, la proportion des entreprises qui recrutent des travailleurs de cette façon a chuté à 36 % au deuxième semestre, contre 50 % il y a deux ans.

Ce changement est principalement attribuable au fait que les sociétés souhaitent mettre leurs salariés directement au travail. En effet, lors d'un recrutement massif, elles doivent investir du temps et de l'argent dans la formation des novices.

Sur fond de crise sanitaire du COVID-19 qui a accéléré la transition numérique, les firmes sont nombreuses à vouloir embaucher les personnels dont elles ont besoin sur le moment, notamment dans le secteur des TIC. Cependant, pour les demandeurs d’emploi, il n’est pas facile d’acquérir les connaissances pratiques exigées.

Ce phénomène fait d’ailleurs craindre une baisse générale du recrutement. En effet, depuis l’abolition de l’embauche régulière, le nombre de postes en CDI chez Hyundai Motor et LG Electronics a dégringolé respectivement d'environ 400 et 1 600.

Etant donné que l’embauche au besoin présente davantage de risques de corruption, assurer l’équité dans le processus représente un nouveau défi à relever.