Les prix continuent de flamber. Le mois dernier encore, l’inflation a nettement franchi la barre des 4 %, toujours portée par l’envolée des cours du pétrole dans le sillage du conflit russo-ukrainien.
Selon les données communiquées aujourd’hui par l’Institut national des statistiques (Kostat), en avril, l’indice des prix à la consommation a grimpé de 4,8 % sur un an pour atteindre 106,85. Cela n'était pas arrivé depuis octobre 2008.
Cet indice, l'instrument de mesure de l'inflation, s’était déjà hissé à 4,1 % en mars, après avoir affiché une hausse de 3 à 3,9 % d’octobre à février, pour le cinquième mois consécutif.
Concrètement, ce sont les prix des produits pétroliers qui l’ont tiré à la hausse. Ils ont bondi de 34,4 %. Et les services, les marchandises et les produits agricoles, halieutiques, et d’élevage ont quant à eux progressé respectivement de 3,2 %, 6,6 % et de 1,9 %. Même constat pour les factures d’électricité, de gaz et d’eau, ainsi que pour les loyers : +6,8 % et +2 %.
Et en ce qui concerne les prix des biens de première nécessité, 141 articles étroitement liés à la vie quotidienne comme l’alimentation ou les vêtements, ont bondi de 5,7 %.
S’agissant de l’inflation dite de base, à savoir celle qui ne tient pas compte des prix des produits agricoles et pétroliers, très sensibles à l’évolution des circonstances, elle s’est accélérée de 3,6 %. Du jamais-vu également depuis décembre 2011. Le Kostat prévoit que cette valse des étiquettes se poursuivra encore pendant un certain temps.