Un contentieux historique que la Corée du Sud et le Japon sont loin d’être prêts à solder, est celui du dédommagement des Coréens victimes de travail forcé dans des usines nippones pendant la Seconde guerre mondiale.

Tokyo en fait cette fois sa carte diplomatique. En effet, il aurait notifié au gouvernement sud-coréen que si celui-ci ne prenait pas de mesures « acceptables » pour clore le dossier, son Premier ministre Yoshihide Suga ne serait pas présent à un nouveau sommet à trois pays avec la Chine. Une conférence régulière qui doit se tenir cette année à Séoul à la fin de l’année. C’est ce qu’a rapporté hier l’agence Kyodo News.

Concrètement, l’Archipel nippon aurait demandé à l’administration de Moon Jae-in de garantir que les actifs en Corée du Sud des entreprises nippones sanctionnées par la justice locale à indemniser leurs ex-travailleurs sud-coréens ne seront pas mis en vente.

Le mois dernier déjà, un responsable du ministère japonais des Affaires étrangères avait tenu des propos similaires.

Pourtant, il est peu probable que le gouvernement sud-coréen accepte la revendication de Tokyo, car il continue d’affirmer qu’il ne peut pas intervenir dans les décisions de la justice. Le prochain sommet risque donc de capoter.