En voyage à Washington, le négociateur nucléaire sud-coréen Noh Kyu-duk a été reçu hier par le représentant spécial américain pour la Corée du Nord, Sung Kim. Ils s’étaient rencontrés à Séoul il y a à peine une semaine.
Dans une conférence de presse accordée à l’issue de leur entretien, l’Américain a annoncé avoir réaffirmé l’engagement de Washington et de Séoul de parvenir à la dénucléarisation de la péninsule via la diplomatie et échangé aussi sur plusieurs idées concernant l’Etat communiste, dont les aides humanitaires. Et d’ajouter attendre la réponse du régime de Kim Jong-un.
Le sud-Coréen a lui aussi expliqué que les deux alliés avaient continué à se concerter sur les projets communs d’assistance humanitaire et que ces consultations étroites se poursuivraient.
Dans la foulée, le diplomate de carrière a fait savoir que lui et son interlocuteur américain avaient également fait le point sur la situation dans la péninsule, en particulier celle liée au dossier nucléaire nord-coréen. De fait, Noh a précisé que son pays et les Etats-Unis travaillaient ensemble pour scruter de près les activités concernant les armes de destruction massive nord-coréennes.
Des propos par lesquels il aurait voulu évoquer le récent rapport annuel de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AEIA). Celle-ci y a indiqué que « la Corée du Nord semble avoir redémarré le mois dernier son réacteur produisant du plutonium dans le complexe nucléaire de Yongbyon », mis à l’arrêt en décembre 2018.
Sur ce sujet, la Maison blanche a déclaré qu’elle « en était bien au courant » et qu’elle « cherchait à dialoguer avec Pyongyang pour discuter de cette activité et de l’ensemble des autres questions liées à la dénucléarisation ». Pour l’administration Biden, le problème nucléaire nord-coréen doit être tranché rapidement par le dialogue et la diplomatie.