Trois jours après leur rapatriement, les restes de Hong Beom-do ont été inhumés aujourd’hui au cimetière national de Daejeon lors d’une cérémonie solennelle.
Né en 1868 dans la province de Pyongan du Nord, aujourd’hui en Corée du Nord, ce héros du mouvement indépendantiste coréen sous l’occupation coloniale du Japon gagna notamment la féroce bataille de Bongodong, également connue comme celle de Fengwudong en Mandchourie, qui opposa, en 1920, l’armée qu’il commanda à un bataillon nippon. L’année suivante, il s’installa dans la région du sud-est de la Russie et en 1937 fut déporté, sur ordre de Staline, au Kazakhstan, où il décéda en 1943.
La cérémonie a été animée par l’acteur Cho Jin-woong. Le président de la République Moon Jae-in y était présent en personne. Dans sa prise de parole, le chef de l’Etat a affirmé que le « retour du général » redonnerait espoir à tous les sud-Coréens qui joignent leurs efforts pour surmonter la crise en ces temps difficiles.
Arrivée à Séoul dimanche, le jour de la libération, la dépouille de l’un des résistants emblématiques a été déposée temporairement au même cimetière avant d’être enterrée aujourd’hui sur un site de tombeaux des indépendantistes.
La couronne de fleurs à sa mémoire a été faite d’œillets et de chrysanthèmes, fleurs symboles de deuil du Kazakhstan et de la Corée du Sud respectivement. Et la terre apportée par le président kazakh depuis la sépulture de Hong dans le pays d’Asie centrale a également été dispersée lors de la descente de l’urne de ses restes dans le caveau.
Le dirigeant sud-coréen a alors promis d’apporter son soutien pour maintenir aussi le site de la tombe du général au Kazakhstan. Il a d’ailleurs décoré hier celui-ci de l’ordre le plus élevé des distinctions nationales à titre posthume.
A noter aussi que les sud-Coréens ont pu lui rendre un ultime hommage lundi et mardi en ligne comme en présentiel.