La Corée du Nord aurait relancé, début juillet, un réacteur nucléaire clé de sa centrale principale de Yongbyon. C'est ce qu'a rapporté dimanche le Wall Street Journal, en citant un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
D’après le quotidien américain, plusieurs signes, dont l'émission d'eau de refroidissement, suggèrent que le réacteur nucléaire de 5 MW capable de produire du plutonium serait de nouveau en fonction depuis début juillet. Il aurait été arrêté en décembre 2018.
Toujours selon ce journal, l'éventuelle relance du réacteur du royaume ermite constituerait un nouveau défi à relever pour l'administration Biden, avec l'évacuation de ses ressortissants en Afghanistan et les négociations sur le programme nucléaire iranien.
Dans ce contexte, le déplacement de l’émissaire nucléaire sud-coréen aux Etats-Unis attire l’attention. Arrivé hier à Washington, Noh Gyu-duk a déclaré devant les journalistes qui l’attendaient à l’aéroport que son pays était en consultation avec les Etats-Unis sur une éventuelle coopération humanitaire pour la Corée du Nord.
A cette occasion, le haut diplomate sud-coréen a aussi souligné que Séoul souhaitait pouvoir achever les préparatifs afin de reprendre le dialogue au plus vite avec Pyongyang sur la coopération bilatérale dans le domaine humanitaire. Il a par ailleurs affirmé que pour lui, le nucléaire nord-coréen serait toujours l'un des dossiers diplomatiques prioritaires de l'administration américaine.
Le voyage de Noh aux USA fait suite à la visite la semaine dernière à Séoul de son homologue américain Sung Kim. Pendant quatre jours, il s'entretiendra avec les responsables du département d'Etat et du Conseil de sécurité nationale (NSC).