L’ex-présidente de la République Park Geun-hye a quitté ce matin un hôpital séoulien où elle avait été admise il y a quatre mois pour des soins aux épaules et au dos.
En répondant à la question des journalistes concernant seulement son état de santé, l’ancienne chef de l’Etat, affichant un grand sourire caché derrière son masque, a déclaré « pouvoir s’exprimer publiquement pour la première fois en cinq ans », et a remercié ses concitoyens de s’être inquiétés de sa santé et l’équipe médicale de l’avoir soignée « avec dévouement ». Puis, elle s’est directement rendue au cimetière national de Séoul, pour se recueillir devant la tombe de son père Park Chung-hee, qui avait, lui aussi, dirigé la Corée du Sud pendant 18 ans.
Première femme élue présidente du pays, Park Geun-hye a ensuite rejoint sa nouvelle résidence à Daegu, sa ville natale, dans le sud-est du territoire, où elle avait été élue députée à quatre reprises. Dans un message à la nation publié peu après son arrivée, elle s’est déclarée encore prête à fournir un dernier effort, même si ce n’est pas grand-chose, pour le développement de son pays. Elle en a profité pour remercier les habitants de la ville de l’avoir accueillie chaleureusement.
Les réactions de la classe politique n’ont pas tardé. Le président élu Yoon Suk-yeol a annoncé envisager de lui rendre visite et de l’inviter à sa cérémonie d’investiture, le 10 mai. La Cheongwadae, elle, a fait valoir que son locataire Moon Jae-in lui avait envoyé mardi un pot d’orchidée à l’hôpital, lui souhaitant un prompt rétablissement.
Pour rappel, âgée de 70 ans, l’ex-dirigeante, destituée en 2017, purgeait une peine totale de 22 ans de prison pour corruption, abus de pouvoir et violation de la loi électorale. Elle a bénéficié en décembre dernier de la grâce présidentielle, après quatre ans et neuf mois derrière les barreaux. L’ancienne occupante de la Cheongwadae a alors exprimé sa gratitude, par la voix de l’un de ses proches, envers son successeur Moon Jae-in et les autorités gouvernementales « qui ont décidé de lui accorder l’amnistie malgré de nombreuses difficultés ».