John McCain soutient le redéploiement d’armes nucléaires en Corée du Sud

On entend de plus en plus parler d’un éventuel retour des armes nucléaires au pays du Matin clair. John McCain a fait savoir dans son entretien donné hier à la chaîne de télévision CNN que le ministre sud-coréen de la Défense avait demandé à Washington de redéployer des armes nucléaires tactiques en Corée du Sud. A noter que la commission de la Défense du sénat qu’il préside exerce une influence considérable sur la politique militaire des Etats-Unis. Cet ex-candidat à la présidence a exhorté son gouvernement à examiner sérieusement cette proposition comme l’une des options destinées à faire face à la menace de la Corée du Nord.

Le sénateur américain a durci le ton face à la provocation de Pyongyang en exigeant une réponse ultra-sévère de la part de l’administration Trump. Selon McCain, la Maison blanche doit affirmer clairement que les comportements agressifs de Kim Jong-un se traduiront par l’anéantissement de son régime. La Chine est également dans sa ligne de mire. Le président de la commission américaine de la Défense a souligné l’importance d’un changement au risque que cela ne cause du tort à son pays. Il a également insisté sur l’intensification de la pression sur l’empire du Milieu en sanctionnant par exemple des entreprises chinoises ayant un lien avec le royaume ermite. Il a revendiqué l’augmentation du budget des armées invoquant la crise nucléaire nord-coréenne.

L'armée américaine entreposa un temps des armes nucléaires en Corée du Sud après la guerre de Corée avant de les retirer en 1991 suite à la déclaration de la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Il s’agissait d’armes nucléaires tactiques, beaucoup moins performantes que celles stratégiques capables de détruire une ville entière. Parmi les différentes armes dont les Etats-Unis disposent, beaucoup d’experts misent sur les ogives nucléaires américaines de type B-61 pour Séoul. Le redéploiement d’armes nucléaires tactiques sur le sol sud-coréen contribuera avant tout à trouver l’équilibre de la terreur vis-à-vis de la menace du Nord. Cependant, cela rendra caduc l’accord sur la dénucléarisation de la péninsule tout en provoquant de fortes oppositions des pays voisins comme la Chine et la Russie.