Mouvement pour la démocratisation :
« Épanouis comme une fleur dans le cœur ! »

Un grand mouvement citoyen pour la démocratie s’est levé dans la ville de Gwangju
Dans la matinée du 18 mai 1980 où le gouvernement a donné l'ordre de fermer toutes les écoles, le premier affrontement a eu lieu devant l'Université nationale Chonnam entre les étudiants et l'armée chargée d'assurer l'état de siège. Lorsque les jeunes sont arrivés dans le centre-ville de Gwangju en menant la manifestation sur la voie publique, les soldats ont brandi leur baïonnette et leur matraque contre les manifestants et passants. Face à cette nouvelle, les citoyens de Gwangju en colère ont commencé à se rassembler sur l'avenue Geumnam dès le lendemain matin. Les rangs n'ont cessé de se grossir. Dans l'après-midi du 20 mai, ils étaient des dizaines de milliers. Le 21 mai, devant l'ampleur de la manifestation, l'armée a réprimé ce mouvement de contestation en tirant à balles réelles sur les citoyens, ce qui a fait beaucoup de morts et de blessés. Choqués et indignés, les manifestants se sont emparés d'armes dans l'armurerie des commissariats. Ainsi armés, ils ont réussi à déloger l’armée, et à prendre possession de la Préfecture.

Les citoyens ont fait des efforts pour rétablir la situation en s'organisant afin d’assurer l'ordre public et la sécurité. Ils ont également mis sur pied une commission chargée de régler l'affaire, en engageant des négociations avec le bureau régional chargé de l'état de siège, et en récupérant les armes auprès de citoyens. Mais l'armée de l'état de siège est intervenue de nouveau dans le centre-ville de Gwangju à l'aube du 27 mai, et après avoir assiégé la Préfecture, elle a maîtrisé de façon fulgurante les derniers combattants citoyens qui y restaient.

Selon les statistiques officielles, cet événement dramatique a fait au total 4 362 victimes, dont 154 morts, 70 portés disparus et 1 628 blessés (source : la Fondation commémorative du 18 mai). En 1995, l'Assemblée nationale a adopté une loi spéciale relative au mouvement du 18 mai, visant à établir un fondement juridique permettant de mettre en accusation les protagonistes clés de l'ancien régime militaire qui étaient responsables de cette oppression meurtrière. En 1997, deux ex-présidents, Chun Doo-hwan et Roh Tae-woo, ont été condamnés respectivement à perpétuité et à 17 ans de prison, mais ils ont bénéficié d'une grâce spéciale en décembre de la même année.
Édition spéciale du journal Joongang datée du 18 mai 1980
Édition spéciale du journal Joongang datée du 18 mai 1980
Source: Musée national de l’histoire
contemporaine de Corée
Manifestants lors du grand mouvement pour<br>la démocratie à Gwangju
Manifestants lors du grand mouvement pour
la démocratie à Gwangju
Source: Agence de presse Yonhap
Manifestants lors du grand mouvement pour<br>la démocratie à Gwangju
Manifestants lors du grand mouvement pour
la démocratie à Gwangju
Source: KBS
Manifestants lors du grand mouvement pour<br>la démocratie à Gwangju
Manifestants lors du grand mouvement pour
la démocratie à Gwangju
Source: KBS
Soldats lors du grand mouvement pour la démocratie à Gwangju
Soldats lors du grand mouvement pour la démocratie à Gwangju
Source: KBS
Manifestants lors du grand mouvement pour<br>la démocratie à Gwangju
Manifestants lors du grand mouvement pour
la démocratie à Gwangju
Source: KBS
Victimes de la répression lors du grand mouvement pour la démocratie à<br>Gwangju
Victimes de la répression lors du grand mouvement pour la démocratie à
Gwangju
Source: KBS
Victimes de la répression lors du grand mouvement pour la démocratie à<br>Gwangju
Victimes de la répression lors du grand mouvement pour la démocratie à
Gwangju
Source: KBS
Journal tenu par un policier de l’époque lors du mouvement pour la<br>démocratisation
Journal tenu par un policier de l’époque lors du mouvement pour la
démocratisation
Source: Musée national de l’histoire
contemporaine de Corée
Source: KBS
1980