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Le marché de l’enseignement privé commence à prendre de l’ampleur en Corée du Nord. Même si en principe, le pays communiste n’autorise que l’éducation publique. « Les cours privés ont commencé à apparaître après l’effondrement du système de distribution étatique de nourriture, quand les nord-Coréens ont commencé à devoir survivre par leurs propres moyens. Certains parents qui ont réussi à s’enrichir recrutent des professeurs particuliers pour offrir une meilleure éducation à leurs enfants. Les enseignants des écoles publiques, eux, ont du mal à joindre les deux bouts, parce que qu’ils ne reçoivent pas de rations alimentaires et que leurs salaires sont insuffisants. C’est parce qu’ils ont besoin de gagner leur vie que nombre d’entre eux se sont tournés vers l’enseignement privé. On trouve désormais des cours privés en informatique, en technologie, en langues étrangères, en mathématiques, en art, en musique, en éducation physique... L’essor de ce secteur est rapide » explique Chung Eun-chan, professeure à l’Institut pour l’éducation sur la réunification, à Séoul.

Cette réfugiée nord-coréenne analyse pour Trait d’union ce développement, illégal en théorie, de l’enseignement privé en Corée du Nord.