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La deuxième rencontre cette semaine entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un s'est terminé plus tôt que prévu, sans aboutir à aucun accord. Lors d'une conférence de presse vendredi, le numéro un américain a fait savoir que les deux parties étaient en désaccord sur la levée des sanctions américaines imposées contre le régime communiste.

Ce deuxième sommet nord-coréano-américain, après celui ayant lieu à Singapour en juin 2018, a été organisé dans un contexte de grands espoirs pour parvenir à des résultats concrets sur la dénucléarisation de la péninsule. Kim Jong-un est arrivé le 26 février dans l'après-midi à Hanoï après plus de 60 heures de train depuis Pyongyang. Donald Trump, quant à lui, avait atterri dans la capitale vietnamienne plus tard dans la soirée.

Le 27 février au soir, Trump et Kim se sont retrouvés au Sofitel Legend Metropole d'Hanoï. Les deux hommes se sont d’abord entretenus en tête-à-tête avant d'assister à un banquet. Le lendemain, à 8h55, ils ont repris leurs discussions en tête-à-tête tout en se montrant confiants de parvenir à des résultats positifs. À 11h44, ils ont commencé une réunion élargie en présence de leurs collaborateurs. Au début de la réunion, un journaliste a demandé à Kim Jong-un s'il était prêt à procéder à la dénucléarisation. Le leader nord-coréen a répondu qu'il ne serait pas venu s'il n'en avait pas la volonté.

Les discussions ont duré plus longtemps que prévu, dépassant l'heure fixée pour un déjeuner de travail. Vers 13h30, les deux hommes ont quitté en voiture l'hôtel où se déroulaient les pourparlers, sans assister au déjeuner ni signer de texte d'accord conjoint. Ils ont chacun regagné leurs hôtels. La Maison blanche a alors annoncé que les deux leaders n’étaient parvenus à aucun accord.

Donald Trump a tenu une conférence de presse à l'hôtel JW Marriott vers 14 heures, soit deux heures plus tôt qu'initialement prévu. Le président américain a fait savoir que les pourparlers avaient buté sur la question de la levée des sanctions contre Pyongyang. Il a toutefois affirmé que les sanctions imposées contre le régime nord-coréen pourraient être assouplies si seulement ce dernier procédait à une dénucléarisation comme le veulent les États-Unis. Il a également indiqué que le pays communiste disposait d'autres installations nucléaires d'envergure que le site de Yongbyon.

Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo, qui était présent à la conférence de presse, a expliqué, de son côté, que les deux parties n’avaient pas trouvé d'accord sur l'inventaire de l'arsenal nucléaire nord-coréen et qu'il restait encore à se pencher sur les programmes balistiques et d'ogives nucléaires de Pyongyang.

Le deuxième sommet Corée du Nord-États-Unis a été une occasion de plus pour révéler leurs divergences. Cependant, les deux parties n'ont pas déclaré l'échec définitif des négociations et se sont montrées ouvertes concernant la poursuite des négociations. Le président Trump a espéré que de nouveaux pourparlers avec Pyongyang auraient lieu rapidement. Le secrétaire d'État américain Pompeo a souhaité, pour sa part, que les deux pays parviennent à un accord d'ici quelques semaines.