La Corée du Sud et le Japon ont convenu d’élargir leur coopération en dépit de leur différend sur les faits historiques de la colonisation japonaise de la péninsule, lors d'une rencontre trilatérale avec les Etats-Unis qui s'est tenue hier à Washington.
 
Devant les journalistes à l'issue de cette réunion, des hauts-diplomates de ces trois alliés ont fait état de leur engagement. Selon le vice-ministre sud-coréen des Affaires étrangères Cho Tae-yong, Séoul emprunte une double approche à propos de ses relations avec Tokyo : il maintient une position claire et inchangée sur la question historique tout en cherchant à renforcer la coopération dans d'autres domaines où cette coopération est bénéfique à la fois aux deux camps.
 
De son côté, le secrétaire adjoint d'Etat américain Tony Blinken a estimé que les intérêts, les approches et les valeurs conjoints uniraient davantage les trois nations. Du coup, il a souligné que les objectifs à atteindre et les défis à relancer par Séoul et Tokyo devraient l'emporter sur leurs désaccords.
 
Le numéro deux de la diplomatie japonaise Akitaka Saiki a fait savoir pour sa part que son pays faisait face de front à l'histoire. Du coup, il a jugé primordial pour la Corée du Sud et le Japon de faire des efforts pour remettre sur les rails leurs relations vieilles de 50 ans. 
 
Ces consultations tripartites sont les premières du genre à se tenir. Les experts estiment que cette assise sans précédent s'inscrira dans les efforts de Washington de réchauffer les relations entre ses deux alliés asiatiques sur fond de puissance grandissante de la Chine.

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