Mauvaise gestation du nouveau gouvernement de Moon Jae-in. L’opposition a fait capoter hier l’adoption du compte-rendu de l’audition parlementaire de son Premier ministre désigné Lee Nak-yon. C’est la procédure à suivre avant de soumettre au vote en séance plénière de l’Assemblée nationale la confirmation ou non de sa nomination. Le vote devait, à l’origine, avoir lieu lundi ou mardi prochain.  
 
Cependant, l’une des vieilles pratiques courantes depuis longtemps, a opposé le pouvoir à l’opposition. Cette fois-ci la bataille de tranchés a porté sur une fraude au changement d’adresse. Lors de son audition mercredi et jeudi par les députés, Lee a lui même reconnu que sa femme avait commis ce genre de fraude dans le passé pour obtenir une faveur. Pourtant, pendant sa campagne électorale, le président Moon avait promis la moralisation et la transparence de la vie publique. Il avait juré qu’il ne nommerait pas à son gouvernement des personnes qui auraient commis notamment cinq sortes d’irrégularités, dont justement une fausse déclaration d’adresse.
 
Lee n’est pas le seul à être sous le grill. C’est le cas aussi de la ministre nommée des Affaires étrangères Kang Kyung-wha et de Kim Sang-jo, désigné lui à la tête de la KFTC, l’autorité de supervision de la concurrence.  
 
Le Minjoo, le parti présidentiel, a tenté de convaincre le camp d’en face, invoquant que le temps presse plus que jamais. Mais celui-ci ne l’entend pas de cette oreille. La première force d’opposition, le Parti Liberté Corée, dénonce des nominations arbitraires sur des critères subjectifs. Et le Parti du peuple et le Bareun, la deuxième et la troisième formation de l’opposition respectivement, appellent le chef de l’Etat à présenter en personne des excuses. 

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