Le chef du Parquet met fin à la convocation publique
Le procureur général sud-coréen a ordonné à tous les Parquets régionaux de supprimer la pratique de convoquer en public les intéressés des affaires judiciaires, y compris les prévenus. Yoon Seok-yeol leur a demandé d’appliquer strictement cette mesure dans le respect des droits de l’Homme, même avant que le ministère Public n'adopte définitivement son plan de relations publiques.
De fait, de nombreuses voix continuaient à s’élever pour prôner l’amélioration du dispositif actuel. Le Parquet général prévoit d’élaborer un projet de révision qui devrait permettre aux médias d’assurer leur rôle de surveillance et aux citoyens d’exercer leur droit de savoir.
Le Parquet a tenu à préciser que la convocation en public se limitait aux figures publiques dont la comparution risque de susciter une compétition effrénée entre médias et d’entraîner par conséquent des heurts physiques entre les journalistes sur les lieux au moment de leur apparition. Les « figures publiques » sont définies comme les hauts fonctionnaires de rang égal ou supérieur à celui de vice-ministre, les députés, les chefs ou les « poids lourds » des partis politiques, ainsi que les PDG de grandes entreprises dont le capital dépasse les 1 000 milliards de wons, soit l’équivalent de 763 millions d’euros.
Cette précision semble liée à la polémique soulevée suite à la convocation de la femme du ministre de la Justice Cho Kuk. Jeong Kyung-sim est entrée dans le bâtiment du Parquet central de Séoul en utilisant un accès discret au lieu de l’entrée principale, ce qui lui a permis de se dérober aux feux de projecteurs des médias. Certains voient cela comme une faveur. Alors, le Parquet général aurait voulu clarifier les critères de la convocation en public. Selon lui, comme Jeong Kyung-sim n’est pas une figure publique, il était impossible de la convoquer au regard de tous.
[Photo : YONHAP News]