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Les médias nord-coréens gardent le silence sur le meurtre d’un sud-Coréen

Journal2020-09-25
Les médias nord-coréens gardent le silence sur le meurtre d’un sud-Coréen

Silence radio au nord du 38e parallèle depuis le meurtre d’un fonctionnaire sud-coréen. Ce dernier a été tué par balles, mardi, dans les eaux nord-coréennes par l’armée du pays communiste. Son corps a été ensuite brûlé par crainte d’une éventuelle propagation du COVID-19.

Au Sud, la Cheongwadae a immédiatement condamné avec fermeté cet acte inhumain. De l'autre côté de la frontière, l’incident n’a pas été rapporté par le quotidien Rodong Sinmun, le porte-voix du Parti des travailleurs. Il en va de même pour la KCNA, l'agence de presse du royaume ermite, et la KCTV, sa chaîne de télévision centrale. Dans son édition du jour, le Rodong Sinmun a publié des articles soulignant la nécessité de dresser une barrière sanitaire, afin de stopper toute importation de l’épidémie. Selon lui, c’est la première ligne de défense pour assurer la sécurité nationale.

Cette attitude contraste avec la réactivité dont le régime avait fait preuve suite au décès survenu en juillet 2008 d’une sud-Coréenne, en excursion aux monts Geumgang dans le cadre d’un programme touristique intercoréen. A l’époque, Pyongyang avait publié un communiqué dès le lendemain de ce drame. Il y exprimait même ses regrets, tout en rejetant la faute sur la victime qui était sortie de la zone autorisée pour s’aventurer sur une plage dans une zone militaire interdite d’accès.

Suite à la condamnation ferme de Séoul qui demande des comptes au régime de Kim Jong-un, celui-ci serait en train de mesurer la portée politique de cet incident avant de prendre une position officielle.

Quoi qu’il en soit, le royaume ermite aurait bien du mal à nier sa responsabilité au regard des pratiques de la communauté internationale, en ce qu’il a tiré sur un civil et endommagé son cadavre.

[Photo : YONHAP News]

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