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Meurtre d’un sud-Coréen par Pyongyang : l’armée critiquée pour son manque de réactivité

Journal2020-09-25
Meurtre d’un sud-Coréen par Pyongyang : l’armée critiquée pour son manque de réactivité

L’affaire ne cesse de faire des vagues. Elle concerne le décès tragique d’un fonctionnaire sud-coréen, un dénommé Lee de 47 ans, abattu puis brûlé par l’armée nord-coréenne en début de semaine.

Au sud du 38e parallèle, des voix se sont élevées pour critiquer l’armée et le gouvernement. Mardi, les autorités militaires sont parvenues à comprendre que Lee, porté disparu la veille, se trouvait dans les eaux nord-coréennes. Ce premier repérage est intervenu six heures avant que la victime ne soit tuée. Une heure plus tard, les autorités ont obtenu une information permettant de confirmer l’identité de cet individu à la dérive en pleine mer.

L’armée et le gouvernement disposaient donc d’au moins cinq heures jusqu’à ce que ce civil soit tué par balles. Ils n’ont pas tenté d’en informer la Corée du Nord, ni de se renseigner auprès d’elle, ni de réagir sur le plan militaire.

Certes, Séoul et Washington partageaient le même renseignement selon lequel Pyongyang avait ordonné à son armée de tirer sur toute personne s’approchant de ses frontières dans le cadre de la lutte contre le COVID-19.
L’armée sud-coréenne a toutefois tenté une explication : il était difficile de réagir immédiatement, l’incident étant survenu dans les eaux territoriales du Nord et jugeant préférable de ne pas le contacter tout de suite afin de protéger son réseau d’intelligence.

Une autre polémique a vu le jour contre les autorités qui ont annoncé que Lee aurait tenté de se réfugier de son plein gré en Corée du Nord. L’armée a justifié son hypothèse en évoquant quelques faits concordants. Selon elle, le fonctionnaire a laissé ses chaussures sur le bateau d’inspection à bord duquel il se trouvait dans un cadre professionnel, avant d’embarquer discrètement sur un objet flottant sans oublier de porter son gilet de sécurité. Par ailleurs, l'homme évoquait souvent des soucis financiers liés à ses dettes, et connaissait très bien le mouvement des marées.

La famille de la victime a certes reconnu que Lee souffrait en effet de sa situation, mais elle a fait remarquer que c’est une tout autre histoire que de franchir le 38e parallèle. Les autorités militaires sont accusées d’avoir spéculé à la hâte sur les motivations présumées de la victime avant même de mener une enquête approfondie.

[Photo : YONHAP News]

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