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Interdiction de tracts anti-Pyongyang : Séoul défend sa position face aux critiques

Journal2020-12-18
Interdiction de tracts anti-Pyongyang : Séoul défend sa position face aux critiques

Le Congrès américain continue de protester contre la nouvelle loi adoptée lundi dernier par le Parlement sud-coréen et destinée à interdire l’envoi de tracts anti-Pyongyang.

Selon un article publié aujourd’hui par la Voix de l’Amérique, la « Commission Tom Lantos des droits de l'Homme », un organisme suprapartisan de la Chambre des représentants des Etats-Unis, devrait tenir une audition dès l’ouverture de la nouvelle session en janvier prochain. Il sera question de se pencher sur cette loi controversée et la situation des droits humains en Corée du Nord.

Cette annonce n’est pas une surprise. Le député républicain et co-président de ladite commission, Chris Smith, avait déclaré vendredi dernier via un communiqué personnel qu’il convoquerait une audition en cas d’adoption de ce texte.

Le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’Homme en Corée du Nord, Tomas Ojea Quintana, a lui aussi dénoncé cette loi en ce qu’elle porte atteinte à la liberté d’expression.

De son côté, le premier vice-ministre sud-coréen des Affaires étrangères a été interrogé aujourd’hui à ce sujet sur une radio locale. Choi Jong-kun a balayé ces critiques d’un revers de la main. Selon lui, le véritable enjeu de cette disposition réside dans l’établissement d’une base juridique visant à protéger 1,2 million de vies humaines dans les zones frontalières.

Choi a souligné que les voix se sont élevées, dès 2009, pour fustiger le laisser-faire du gouvernement, au péril de la vie des riverains près de la frontière. Ainsi a-t-fait référence aux tirs au canon antiaérien de l’armée nord-coréenne visant à détruire les ballons contenant des prospectus anti-communistes en alarmant la population de la région de Yeoncheon en 2014.

Par ailleurs, le diplomate a ajouté que la Cour suprême avait reconnu dans son verdict en 2016 la nécessité de limiter la liberté d’expression dans le cas où le droit à la vie risque d’être menacé, quand bien même cette liberté est fondamentale pour les citoyens.

[Photo : YONHAP News]

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