Le ministère sud-coréen de la Défense a appuyé le propos du président de la République selon lequel Séoul peut discuter avec Pyongyang des exercices militaires sud-coréano-américains en cas de besoin. Moon Jae-in en a fait part hier lors de sa conférence de presse du Nouvel an.

D’après les autorités militaires sud-coréennes, des négociations peuvent s'ouvrir sur n’importe quel sujet pour le dégel des tensions avec le royaume ermite en vertu de l’accord militaire bilatéral du 19 septembre 2018. Celui-ci stipule que les deux Corées s’engagent à négocier les enjeux des manœuvres militaires et du renforcement des forces armées à travers un comité militaire conjoint.

A propos de la déclaration du locataire de la Maison bleue, certains observateurs ont pointé du doigt que le comité en question n’avait pas encore été formé et que cette démarche n’a jamais été faite dans le passé.

La Corée du Sud et les Etats-Unis prévoient de mener des exercices militaires en mars prochain. Le royaume ermite a toujours réagi de façon véhémente à ces manœuvres. Néanmoins, pour Séoul, qui doit reprendre le contrôle opérationnel en temps de guerre (Opcon) détenu actuellement par Washington, leur tenue est indispensable pour exercer le test de capacité opérationnelle (FOC) préalable à ce transfert.

Par ailleurs, le ministère a évalué que le traité intercoréen comprenait des mesures efficaces pour réduire les tensions militaires dans la péninsule et tisser des liens de confiance.

[Photo : YONHAP News]