L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a ouvert hier sa 65e conférence générale. A cette occasion, son patron a pris la parole. Rafael Grossi a assuré que l’organisation qu’il dirigeait se concentrait totalement sur le programme nucléaire de la Corée du Nord.

Selon le numéro un de l’agence de Vienne, le pays communiste l’a relancé « à vitesse grand V ». Pour être plus précis, il s’agirait de la reprise des travaux sur la séparation du plutonium, l’enrichissement d’uranium et d’autres activités.

Le 13 septembre dernier, Grossi avait déjà indiqué que les signes de redémarrage du réacteur nucléaire de 5 MW du complexe de Yongbyon étaient préoccupants et avait exhorté d’emblée Pyongyang à respecter les obligations internationales sur la limitation des activités nucléaires. Et dans son rapport annuel publié en août, le gendarme mondial du nucléaire avait écrit que « depuis début juillet, il y avait des signes, notamment de déversement d’eau de refroidissement, compatibles avec le fonctionnement d’un réacteur».

A noter que le réacteur en question est le noyau de la fabrication des armes atomiques. C’est dans cette installation que se fait le retraitement des barres de combustibles usés qui permet d’extraire du plutonium.

Un haut responsable de la Cheongwadae, actuellement avec le président Moon Jae-in en voyage à New York, a cependant annoncé que la présidence sud-coréenne n’avait pas d’opinion notable sur les propos du directeur général de l’AIEA.

[Photo : YONHAP News]