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JO de PyeongChang (6) Les sports de neige
1) Les sports de neige, c’est quoi ? Les disciplines pratiquées aux Jeux olympiques d'hiver se déclinent en trois familles : les sports de glace, c'est-à-dire le patinage sous toutes ses formes, les sports de glisse regroupant le bobsleigh, le skeleton et la luge, et les sports de neige qui représentent 50 des 102 titres en jeu à PyeongChang. Les sports de neige comprennent sept disciplines dont le ski alpin, le biathlon, le ski acrobatique, le saut à ski, le combiné nordique, le snowboard et le ski de fond. Le ski alpin consiste à descendre une piste à l'aide de skis équipés de fixations permettant d'avoir le talon détaché. Surnommé « marathon des neiges », le ski de fond se pratique sur des monts ou des plaines enneigés. Le biathlon est une combinaison du ski de fond et du tir à la carabine. Cette discipline demande aux athlètes une maîtrise de la vitesse et de la précision dans les déplacements sur la neige. De son côté, le ski acrobatique est un sport où les participants descendent une pente tout en faisant une démonstration d'acrobaties aériennes, de sauts et de rotations qui font frémir les spectateurs. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il est appelé le « cirque sur neige ». Dans le saut à ski, le skieur glisse sur un tremplin à une vitesse supérieure à 90 km/h pour effectuer le saut le plus loin et le plus beau possible avant d'atterrir. Le combiné nordique associe le saut à ski au ski de fond et exige un très haut niveau technique. Et enfin le snowboard est une discipline où les athlètes effectuent des sauts acrobatiques et dynamiques sur une pente enneigée. Il figure sur la prestigieuse liste des sports olympiques depuis 1998 aux Jeux d'hiver de Nagano. 2) La Corée du Sud et les sports de neige La Corée du Sud a participé pour la première fois aux épreuves de ski des Jeux olympiques d'hiver en 1960 à Squaw Valley aux Etats-Unis. Cependant, elle n’a pas obtenu de très bons résultats : Yim Kyung-soon a terminé 61e du classement de l'épreuve masculine de descente en ski alpin, et Kim Ha-yoon a fini en queue de peloton à l'épreuve de 15 km en ski de fond chez les hommes. Le skieur alpin Hur Seung-wook a participé à cinq éditions consécutives des JO d'hiver de 1988 à 2002. Son meilleur résultat est la 22e place à l'épreuve du slalom hommes. Le prodige du ski acrobatique Choi Jae-woo a décroché la 4e place du classement de l'épreuve des bosses hommes de la Coupe du monde 2017-2018 organisée par la Fédération internationale de ski (FIS). Il se prépare à réaliser son rêve de remporter une médaille olympique dans son pays. Lee Sang-ho qui a empoché la première médaille d'or de la Corée du Sud en snowboard aux Jeux asiatiques d'hiver de Sapporo en 2017 continue de faire des progrès. Chez les femmes, la fondeuse Lee Chae-won s'est qualifiée pour les JO de PyeongChang, ses cinquièmes Jeux consécutifs. Cette mère de 37 ans originaire de la ville hôte de la compétition représente son pays depuis plus de 15 ans. La skieuse acrobatique Seo Jung-hwa a terminé à la 6e place à l'épreuve de bosses femmes lors de la Coupe du monde de la discipline organisée par la FIS, l'un des événements-test en prévision des JO de PyeongChang, et nombreux sont ceux qui s'attendent à la voir sur le podium. Il ne faut pas oublier les biathlètes russes naturalisés sud-Coréens, Timofey Lapshin et Anna Frolina qui vont concourir pour leur pays d'adoption. 3) Les athlètes de sports de neige à PyeongChang Le biathlète norvégien Ole Einar Bjoerndalen, sportif le plus médaillé des JO d'hiver avec 13 podiums dont huit titres n'a pas été retenu par le Comité olympique norvégien pour cette édition. Il s'envolera tout de même pour PyeongChang car il vient de rejoindre l'équipe des entraîneurs biélorusses. Il a pour mission notamment d'aider sa femme Darya Domracheva, biathlète biélorusse, détentrice de quatre médailles olympiques dont trois en or. Après un break maternité, la « Reine Marit » Bjoergen se rendra à PyeongChang. Cette fondeuse norvégienne ne se contente pas de ses 10 médailles olympiques dont six en or : elle est bien décidée à monter encore plus haut en rattrapant ou dépassant son compatriote Ole Einar Bjoerndalen. (Photo : Yonhap)
2018-02-05

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JO de PyeongChang (5) Les sports de glisse
1) Quelle différence entre bobsleigh, skeleton et luge ? Le bobsleigh, le skeleton et la luge sont tous les trois des sports dont le classement est établi selon l'ordre d'arrivée. Dans ces disciplines, les athlètes peuvent atteindre une vitesse maximale de 130 à 150 km/h. Dans les épreuves de bobsleigh, un sport notamment connu grâce au film « Rasta Rockett », les athlètes effectuent des courses à bord d'un engin dirigeable, glissant sur une piste glacée. Les Jeux de PyeongChang proposent trois épreuves de cette discipline : le bob à deux masculin, le bob à quatre masculin et le bob à deux féminin. Pour sa part, la luge est équipée d'un seul traîneau et son conducteur est allongé sur le dos. Le skeleton se distingue des deux autres sports de glisse par la position : dans cette discipline, les concurrents sont couchés sur le ventre, la tête vers l’avant. Si la luge compte quatre médailles d'or – une respectivement dans l'épreuve du simple hommes et du simple femmes, une dans le double et une dans le relais par équipes, le skeleton en propose deux – dans les épreuves individuelle hommes et individuelle femmes. 2) La Corée du Sud et les sports de glisse Les trois disciplines de glisse étaient largement méconnues des sud-Coréens jusqu'à l'apparition de Kang Kwang-bae. Ce sportif polyvalent est un véritable pionnier des sports de glisse dans son pays : il a participé aux JO d'hiver en luge en 1998 à Nagano, en skeleton en 2002 à Salt Lake City et en 2006 à Turin, puis en bobsleigh en 2010 à Vancouver. A l'époque où le pays ne disposait ni de piste ni d'équipement, il a réussi à tracer sa propre route olympique grâce à des entraînements acharnés avec un chariot à roulettes sur une route asphaltée. Il a terminé 20e du classement en skeleton en 2002 et 19e en bobsleigh à quatre masculin en 2010, le meilleur résultat olympique de la discipline pour une équipe asiatique. A PyeongChang, les athlètes sud-coréens seront présents dans ces trois disciplines : les skeletoneurs Yun Sung-bin et Kim Ji-soo, les bobeurs Won Yun-jong et Seo Young-woo, et la lugeuse allemande naturalisée sud-Coréenne Aileen Frisch. Beaucoup sont ceux qui s'attendent à ce que Yun Sung-bin remporte un or en skeleton. Il a empoché cinq médailles d'or et deux médailles d'argent lors des sept compétitions de la Coupe du monde cette saison, devançant ainsi son plus grand rival, le Letton Martins Dukurs. 3) Interview de Kang Kwang-bae, ancien sportif reconverti en professeur à l'université nationale du sport de Corée Yun Sung-bin est un excellent skeletoneur qui fait preuve d’une maîtrise technique impeccable. S'il décroche une médaille à PyeongChang, ce sera la première médaille dans un sport de glisse de l'histoire sud-coréenne des JO d'hiver. De son côté, la paire Won Yun-jong et Seo Young-woo, qui a terminé première mondiale la saison dernière, fait partie des meilleurs bobeurs du monde. […] La performance sportive repose sur trois éléments importants. Si le premier est la capacité personnel de l'athlète, le deuxième, c'est l'environnement. Avec l'organisation des JO d'hiver à PyeongChang, un lieu d'entraînement où les athlètes peuvent pratiquer les techniques de départ et un Centre de glisse ont été construits, ce qui satisfait largement le deuxième élément. Le troisième élément est le soutien financier. Comme vous le savez, la participation aux compétitions internationales, l'entraînement à l'étranger ou encore le recrutement d’entraîneurs étrangers de renom demandent beaucoup de frais. Les trois éléments aujourd'hui largement satisfaits contribuent aux récents progrès de nos athlètes. 4) Les athlètes de sports de glisse à PyeongChang En luge, les Allemands s'imposent. L'incontestable champion mondial de la luge Felix Loch vise un troisième titre olympique consécutif. Le lugeur indien Shiva Keshavan, quant à lui, s'apprête à vivre ses sixième JO d'hiver. Il est surtout connu pour une vidéo mise en ligne sur YouTube dans laquelle il dévale une route dans l'Himalaya sur un chariot à roulettes. En bobsleigh, le duo canadien Justin Kripps-Jesse Lumsden et la paire allemande Francesco Friedrich-Thorsten Margis sont dans les favoris en bob à deux. (Photo : Yonhap)
2018-01-29

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JO de PyeongChang (4) Hockey sur glace
1) Le hockey sur glace, c’est quoi ? Le hockey sur glace est un sport qui oppose deux équipes composées de six joueurs dont un gardien de but, deux défenseurs et trois attaquants. L'objectif du jeu est de marquer des buts en envoyant un disque en caoutchouc, appelé palet ou rondelle, dans le but adverse à l'aide d'un bâton de hockey. Un match dure trois périodes de 20 minutes chacune. Le palet peut atteindre des vitesses phénoménales, et les néophytes ont souvent du mal à le suivre des yeux. Les joueurs peuvent être remplacés à tout moment du match qui se déroule à un rythme et à une intensité élevés. Il s’agit de l'un des rares sports collectifs où les bagarres sont tolérées entre les joueurs au cours du jeu, et c'est pourquoi ses tournois spectaculaires attirent de nombreux spectateurs lors des JO. S'il ne compte que deux médailles d'or – une dans le tournoi féminin et une autre dans le tournoi masculin –, le hockey sur glace est l'une des disciplines les plus rentables des JO d'hiver. Il a apporté 46 % des recettes de billetterie en 2010 à Vancouver et 50 % en 2014 à Sotchi. 2) La Corée du Sud et le hockey sur glace La Corée du Sud participera au tournoi de hockey sur glace lors des Jeux de PyeongChang en tant qu'équipe hôte, autant du côté féminin que masculin. Le pays du Matin clair a longtemps été faible dans cette discipline. C'est depuis l'arrivée de Paek Chi-son, plus connu sous le nom de Jim Paek, à la tête de l'équipe nationale masculine que les sud-Coréens ont commencé à obtenir de bons résultats lors des compétitions internationales. Cet ancien joueur de la LNH, la ligue professionnelle de hockey sur glace d'Amérique du Nord, a été nommé entraîneur-chef de l'équipe de sa patrie en 2014. Dès lors, la formation masculine connaît une ascension fulgurante : elle a remporté la médaille d'argent aux Jeux asiatiques d'hiver de Sapporo en février 2017 et deux mois plus tard, elle a créé la sensation en terminant à la deuxième place du Championnat du monde de la division 1A. Paek a réussi à marier le système nord-américain avec celui de la Corée du Sud. Les joueurs naturalisés sud-Coréens, notamment le gardien d'origine canadienne Matt Dalton, ont également beaucoup contribué aux récents progrès de l'équipe masculine. De son côté, la formation féminine est dirigée par la Canadienne Sarah Murray, la fille de l'ex-entraîneur de la LNH Andy Murray. Sachez qu'en Corée du Sud, hormis l'équipe nationale, il n’existe aucune équipe féminine de hockey sur glace, qu’elle soit scolaire ou professionnelle. Les joueuses ont fait des progrès remarquables malgré la situation : elles ont terminé au quatrième rang lors des Jeux asiatiques d'hiver de Sapporo et premières de la division 2A lors du Championnat du monde en 2017. Et il ne faut pas oublier non plus qu'une seule équipe féminine de la discipline représentera les deux Corées à PyeongChang pour la première fois dans l'histoire des JO d'hiver. 3) Interview de Kim Jeong-min, chargé des relations publiques de la Fédération sud-coréenne de hockey sur glace Nos joueuses ne cessent de progresser depuis quelque temps déjà. Plusieurs d'entre elles sont lycéennes, et c'est surtout elles qui font des progrès spectaculaires de jour en jour. Même si l'équipe nationale féminine a récemment été battue 3 à 0 par une équipe de la LNHF, la ligue nationale féminine de hockey d'Amérique du Nord, elle est arrivée à réduire l'écart avec son adversaire par rapport aux matchs antérieurs. A mon avis, si elles réussissent à corriger leurs points faibles dans les dernières semaines avant le début des Jeux, elles pourront nous montrer une très belle performance. 4) L'absence de la LNH à PyeongChang Après cinq présences consécutives aux Jeux d'hiver depuis 1988, la LNH a décidé de ne pas participer à ceux de PyeongChang. Tous les hockeyeurs sous contrat de la ligue nord-américaine sont donc privés de JO. Un coup dur pour les fans de hockey sur glace, mais l'absence des plus grands joueurs de la planète rendra la compétition encore plus serrée. Chez les hommes concourront 12 équipes, divisées en trois groupes pour le tour préliminaire. La Corée du Sud est classée dans le groupe A avec la République tchèque, la Suisse et le Canada, qui occupe aujourd'hui le premier rang du classement IIHF établi par la Fédération internationale de la discipline. Chez les femmes, huit équipes sont réparties en deux groupes pour le tour préliminaire avec les quatre meilleures équipes du monde dans le groupe A et les quatre suivantes dans le groupe B. Le Canada, les Etats-Unis, la Finlande et les athlètes olympiques russes font partie du groupe A. L'équipe intercoréenne appartient au groupe B avec la Suède, la Suisse et le Japon. (Photo : Yonhap)
2018-01-22

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JO de PyeongChang (3) Patinage de vitesse
1) Le patinage de vitesse, c’est quoi ? Le patinage de vitesse a fait son apparition dès la création des Jeux olympiques d’hiver en 1924 à Chamonix. Deux patineurs partant chacun de leur côté rivalisent de vitesse autour d’une piste glacée de 400 m : l’objectif est de parcourir la distance le plus rapidement possible, et non pas de battre son opposant. Le patinage de vitesse aux JO de PyeongChang compte 14 épreuves : 500 m, 1 000 m, 1 500 m et départ en masse hommes et femmes, 3 000 m et 5 000 m femmes, 5 000 m et 10 000 m hommes, et enfin poursuite par équipes hommes et femmes. Le départ en masse sera présenté pour la première fois aux Jeux d’hiver. Il s’agit de la seule épreuve de la discipline dont le classement est déterminé selon l’ordre d’arrivée. Lors de l’épreuve, un nombre maximal de 28 patineurs s’élançant en même temps parcourent 16 tours de la piste ovale. Pendant la course, il y a trois sprints sur moyenne distance – après quatre, huit et douze tours – lors desquels les participants reçoivent des points – cinq pour le premier, trois pour le deuxième et un pour le troisième. Ces points sont déterminants pour le classement final. Le sprint final pour la ligne d’arrivée donne 60 points au premier, 40 au deuxième et 20 au troisième. Les trois premiers athlètes à terminer les 16 tours sont les trois meilleurs au classement final. Cette épreuve est avantageuse pour les anciens patineurs de vitesse sur piste courte car le contact physique est autorisé et il faut savoir appliquer une stratégie appropriée. 2) La Corée du Sud et le patinage de vitesse C’est justement dans cette discipline que la toute première médaille des JO d’hiver du pays du Matin clair a été récoltée. Après la médaille d’argent remportée par Kim Yoon-man en 1 000 m masculin en 1992 à Albertville, Lee Kang-seok a obtenu le bronze en 500 m en 2006 à Turin. Quatre ans plus tard, trois médailles d’or ont été raflées par Mo Tae-bum, Lee Sang-hwa et Lee Seung-hoon, qui a ajouté l’argent à Sotchi en poursuite par équipes. L’équipe sud-coréenne s’est qualifiée pour 11 des 14 épreuves de patinage de vitesse des JO à PyeongChang. Elle espère décrocher l’or au 500 m femmes pour la troisième fois consécutive, après celles remportées par Lee Sang-hwa en 2010 à Vancouver et en 2014 à Sotchi. Lee Seung-hoon souhaite pour sa part empocher une médaille dans le départ en masse. 3) Interview de Lee Kang-seok, ancien patineur reconverti en commentateur sportif à la KBS Plusieurs patineurs sud-coréens attireront l’attention du public à PyeongChang : la « reine du sprint » Lee Sang-hwa, la star du départ en masse masculin Lee Seung-hoon et l’espoir du départ en masse féminin Kim Bo-reum. Nos patineurs sont très forts dans cette discipline qui sera représentée pour la première fois aux Jeux olympiques. Lee Seung-hoon et Kim Bo-reum sont tous les deux anciens patineurs de vitesse sur courte piste reconvertis à la piste longue. Comme le classement de cette épreuve est établi en fonction de l’ordre d’arrivée, ils pourront compter sur leurs techniques acquises sur piste courte. Et il ne faut pas oublier le très jeune patineur Kim Min-seok qui a brillé sur le 1 500 m lors de la première compétition de Coupe du monde cette saison. Je pense qu’il fera une entrée réussie sur la scène olympique. Il faudrait également retenir le nom de Cha Min-kyu qui est monté sur la deuxième marche du podium de la Coupe du monde de Calgary dans l’épreuve du 500 m hommes. Chez les femmes, la championne olympique Lee Sang-hwa sera épaulée au 500 m notamment par Kim Min-sun, qui fait partie des 10 meilleures patineuses de l’épreuve. 4) Les concurrents des patineurs sud-coréens Pour que Lee Sang-hwa empoche sa troisième médaille d’or, elle devra vaincre sa rivale japonaise Nao Kodaira. Cette dernière se présentera aux trois épreuves individuelles du 500 m, du 1 000 m et du 1 500 m. Elle a remporté les 24 compétitions locales et internationales auxquelles elle a participé, et a établi récemment un nouveau record du monde au 1 000 m. La patineuse sud-coréenne a terminé deuxième derrière Kodaira à l’épreuve du 500 m de la troisième compétition de Coupe du monde de la saison, mais a réalisé une belle performance en battant son record personnel lors de la quatrième manche. Chez les hommes, Sven Kramer est fin prêt pour tenter de remporter trois médailles d’or au 5 000 m, au 10 000 m et en poursuite par équipes. Sachez que ce Néerlandais, 17 fois champion du monde de la spécialité, a déjà battu six records du monde. Les Pays-Bas seront d’ailleurs la principale équipe à battre alors que les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud viseront aussi le podium.
2018-01-15

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JO de PyeongChang (2) : Patinage de vitesse sur piste courte
1) Le patinage de vitesse sur piste courte, c’est quoi ? Le patinage de vitesse sur piste courte, ou short-track, est un dérivé du patinage de vitesse sur longue piste. Cette discipline doit son essor à l'Amérique du Nord où elle a connu un grand succès dès les années 1900. Si la première compétition reconnue a eu lieu en 1909, ce n'est qu'à la fin des années 1970 que les compétitions officielles de l'ISU ont commencé. L'objectif du short-track est de réussir à trouver la meilleure trajectoire tout en maintenant une vitesse élevée sur une piste en forme d'anneau de 111,12 m de circonférence. Les qualités nécessaires pour un patineur sur piste courte tiennent beaucoup de l'agilité, de l'équilibre, de la stratégie et de la finesse, ainsi que de l'endurance, d'autant plus que le classement est établi selon l'ordre d'arrivée. Des collisions entre patineurs et des chutes dans des virages quatre fois plus serrés que sur piste longue font de cette discipline un spectacle à part entière. Après avoir été inclus au programme olympique comme sport de démonstration à Calgary en 1988, le patinage de vitesse sur piste courte figure sur la prestigieuse liste des sports olympiques depuis 1992 à Albertville. 2) La Corée du Sud et le patinage de vitesse sur piste courte Le pays du Matin clair s'est taillé une place sur la scène internationale en short-track avec les deux médailles d'or remportées à Albertville par Kim Ki-hoon, le premier sud-Coréen à avoir remporté un titre olympique aux Jeux d'hiver. La légende vivante du pays du Matin clair en a gagné une en 1 000 m et une en relais 5 000 m. Depuis ces victoires, l'équipe sud-coréenne a décroché au moins deux médailles d'or à chaque édition des JO grâce à ses patineurs talentueux tels Kim Ki-hoon, Kim Dong-sung, Ahn Hyun-soo chez les hommes et Chun Lee-kyung, Ko Gi-hyun, Jin Sun-yu, Shim Suk-hee chez les femmes. 3) Les patineurs sud-coréens à PyeongChang Le short-track aux JO se compose de huit épreuves : 500 m, 1 000 m, 1 500 m hommes et femmes, relais 5 000 m hommes et relais 3 000 m femmes. La Corée du Sud s'est qualifiée pour l’ensemble des huit disciplines, et elle espère intégrer la quatrième place dans le classement avec huit médailles d'or, dont quatre en short-track. Si l'équipe masculine n'avait rapporté aucune médaille lors des JO à Sotchi il y a quatre ans, elle souhaite prendre sa revanche cette année sur ses adversaires russes et chinois. 4) Interview de Jin Sun-yu Chez les hommes, Lim Hyo-jun et Hwang Dae-heon viennent de rejoindre l'équipe nationale. Malgré leur jeune âge, ils ont brillé lors de la Coupe du monde cette saison. Chez les femmes, Choi Min-jeong et Shim Suk-hee sont les deux piliers de l'équipe. Il y a de fortes chances que Choi remporte toutes les médailles d'or de la discipline si elle réussit à décrocher la première place en 500 m. La jeune patineuse a obtenu un excellent résultat aux quatre compétitions de la Coupe du monde de cette saison organisée par l'ISU en remportant six médailles d'or. [...] Il arrive très souvent pour un patineur qui fait la course en tête de chuter dans le dernier virage : rien n’est joué tant que ce n'est pas terminé. La pression que les athlètes ressentent au moment où ils se préparent pour gagner une médaille olympique est déjà énorme. Imaginez donc celle pesant sur les épaules de ceux qui doivent vivre les JO à domicile. J'espère que nos patineurs surmonteront cette forte pression pour obtenir les meilleurs résultats possibles. 5) Les concurrents des patineurs sud-coréens Les principales rivales des patineuses sud-coréennes sont les Chinoises. Lors de la quatrième compétition de la Coupe du monde cette saison qui a eu lieu en décembre dernier, les sud-Coréennes ont raté l'or en raison d’une collision avec leurs concurrentes chinoises. La Chine peut compter notamment sur Fan Kexin. La Canadienne Kim Boutin, sa compatriote Marianne St-Gelais, la Britannique Elise Christie ont également une chance de monter sur le podium. Chez les hommes, le Chinois Wu Dajing, le Canadien Charles Hamelin et le Néerlandais Sjinkie Knegt rivaliseront avec les sud-Coréens. Ahn Hyun-soo, naturalisé russe et devenu Viktor Ahn participera sous bannière olympique.
2018-01-08

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JO de PyeongChang (1) : patinage artistique
Le patinage artistique, c’est quoi ? Le patinage artistique est un sport exécuté sur la glace dans lequel les patineurs concilient des éléments techniques et chorégraphiques sur un fond musical. Il fait sa première apparition aux JO d’été de Londres en 1908. Il n’est officiellement devenu un sport d’hiver olympique qu’en 1926, à l’occasion de la première édition des JO d’hiver de Chamonix. Il s’agit de l’une des disciplines les plus regardées pendant les Jeux. La compétition est composée d’épreuves individuelles masculine et féminine, d’une épreuve de danse sur glace, d’une épreuve en couple et d’une épreuve par équipe. La Corée du Sud et le patinage artistique La Corée du Sud ne s’est pas affirmée sur la scène internationale dans la pratique de cette discipline jusqu’à la première moitié des années 2000. En outre, aucun patineur artistique du pays du Matin clair n’avait réussi à se qualifier pour les JO d’hiver de 2006 à Turin. L’histoire du patinage artistique sud-coréen s’est écrite avec l’apparition de Kim Yu-na. En 2010, elle a remporté à l’âge de 19 ans la médaille d’or aux JO de Vancouver, apportant à la Corée du Sud son premier titre en patinage artistique. De son côté, la jeune Kwak Min-jeong a fini 13e du classement. Quatre ans plus tard, à Sotchi, la Corée du Sud s’est assurée trois places en épreuve individuelle féminine et trois patineuses – Kim Yu-na, Kim Hae-jin et Park So-yeon – y ont participé. Kim Yu-na a obtenu l’argent. Si le patinage artistique est devenu l’un des sports hivernaux les plus populaires auprès des sud-Coréens, c’est justement grâce à cette « reine » de la discipline. Les patineurs sud-coréens à PyeongChang Quatre ans après les JO de Sotchi, la ville de Pyeongchang accueille la flamme olympique. La Corée du Sud s’est assurée deux places en patinage artistique féminin grâce à Choi Da-bin, championne des Jeux asiatiques d’hiver de Sapporo qui a réalisé une belle performance aux Championnats du monde ISU 2017 en Finlande. Elle a fini première du classement aux deux tours de qualification pour intégrer l’équipe nationale. Kim Ha-neul, Ahn So-hyeon et Park So-yeon se disputent le deuxième ticket. Dans la discipline masculine, deux jeunes patineurs rivalisent pour représenter leur pays. Lee June-hyong s’est classé 5e au Trophée Nebelhorn à Oberstdorf en Allemagne qui s’est déroulé en septembre dernier, permettant ainsi à la Corée du Sud d’être présente à PyeongChang. Il a également occupé la première place lors des deux compétitions de qualification de son équipe nationale. Cependant, il n’est pas certain qu’il soit assuré de participer aux JO puisqu’il reste encore deux tours de qualification. Cha Jun-hwan, le nouvel espoir du patinage artistique sud-coréen, serait prêt à vaincre son rival lors du troisième tour. L’adolescent de 15 ans a souffert de blessures et de problèmes de patins durant toute la saison dernière. La Corée du Sud est également qualifiée pour l’épreuve par équipe à laquelle participeront 10 pays. Il y a de fortes chances qu’elle prenne part aussi à l’épreuve en couple grâce aux quotas attribués au pays organisateur et au pays participant à l’épreuve par équipe. Ce serait la première fois qu’elle prend part à toutes les épreuves de la discipline, mais bien peu sont ceux qui croient en une chance de médaille pour le pays. Interview de Kwak Min-jeong, ancienne patineuse artistique reconvertie en commentatrice sportive à la KBS La concurrence avec les Européennes, en particulier les Russes, sera très, très difficile. Pourtant deux patineuses sud-coréennes sont qualifiées pour les Jeux olympiques, ce qui est déjà beaucoup. Pour être sincère, ce serait un miracle si elles finissaient 10e du classement. Les résultats sont vraiment imprévisibles pour les disciplines qui se déroulent sur la glace ! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elles sont pleines de suspense et intéressantes à regarder. Et vous savez, les soutiens et encouragements des spectateurs jouent beaucoup sur les résultats des compétitions. Les adolescentes très talentueuses comme You Young, Kim Ye-rim, Im Eun-su font des progrès jour après jour. Elles sont encore trop jeunes pour participer aux Jeux de PyeongChang, mais elles auront l’âge requis lors des prochains JO de Pékin. Il faudrait ajouter à cela l’accumulation du savoir-faire et l’amélioration technique des entraîneurs. On peut donc espérer obtenir de meilleurs résultats dans les années à venir. Les patineurs étrangers à PyeongChang Les stars du patinage artistique de renommée internationale sont attendues à PyeongChang. Chez les hommes, le Japonais Hanyu Yuzuru ambitionne de décrocher sa deuxième médaille d’or, mais il s’est malheureusement blessé aux ligaments de la cheville droite à la mi-novembre et sa guérison semble plus longue que prévu. Son titre olympique serait menacé par le jeune Américain Nathan Chen. Chez les femmes, la Russe Evgenia Medvedeva, l’actuelle championne du monde qui avait devancé Kim Yu-na à Sotchi est considérée comme la favorite. Comme le CIO a suspendu la Russie des JO d’hiver de 2018 pour dopage institutionnalisé, les yeux sont rivés sur elle pour voir si elle participera sous bannière olympique.
2017-12-25

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