La classe politique est divisée sur la visite en Corée du Sud d'un haut gradé nord-coréen pour assister à la cérémonie de clôture des JO d'hiver de PyeongChang.

Le Minjoo, le parti présidentiel, a appelé les partis de l'opposition à arrêter de contrer cette initiative. En effet, la nouvelle délégation de Pyongyang est menée par le vice-président du Comité central du Parti des travailleurs, Kim Yong-chol. Il est attendu ce dimanche au Sud pour un séjour de trois jours. Il est soupçonné d'avoir orchestré le torpillage du navire de guerre sud-coréen Cheonan qui a fait 46 morts alors qu'il était à la tête du bureau général de reconnaissance.

Or, la formation de Moon Jae-in s'est reférée au ministère de la Défense qui a conclu que l'intervention de Kim Yong-chol n'était pas confirmée objectivement dans les enquêtes conjointes. 

Sans conteste, les camps d'en face ne l'ont pas entendu de cette oreille. Le Parti Liberté Corée (PLC) a organisé ce matin devant la Cheongwadae un rassemblement de protestation. Il a remis à la présidence une lettre exhortant l'exécutif à revenir sur sa décision d'accueillir ce haut dignitaire nord-coréen qui mérite d'être jugé devant la cour martiale. 

Même constat pour le Bareun-Avenir. Pour ce petit parti de centre-droit, il faudrait demander au régime communiste s'il n'y avait personne d'autre que Kim Yong-chol à envoyer aux « JO de la paix », alors que la population sud-coréenne le considère comme l'auteur de l'attaque du Cheonan. Dans la foulée, il a appelé le gouvernement de Moon Jae-in à annuler immédiatement son accord au mépris de la nation et de ses citoyens.

Les familles des victimes ont elles aussi fait part de leur intention d'organiser une conférence de presse, demain devant la Maison bleue pour condamner cette décision.