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Le gouvernement dévoile la stratégie « k-semi-conducteur »

2021-05-15

Journal

ⓒYONHAP News

La Corée du Sud a affiché ses ambitions pour les puces électroniques. Le gouvernement, main dans la main avec le privé, prévoit de créer d’ici 2030 une « ceinture du k-semi-conducteur » (K-Semiconductor Belt) qui sera la plus grande chaîne d’approvisionnement en la matière au monde. C’est ce qu’il a annoncé jeudi lors du « Rassemblement visant à rendre compte de la stratégie k-semi-conducteur » organisé sur le campus de Samsung Electronics à Pyeongtaek en présence du président de la République.


Cette coopération semble s’imposer parce qu’il est impératif d’anticiper sur le marché mondial du semi-conducteur en plein bouleversement. La crise du COVID-19 et le conflit Washington-Pékin ont fortement perturbé la chaîne de distribution au point de provoquer une pénurie de puces dans plusieurs industries, notamment l’automobile, à l’échelle internationale. Par ailleurs, la quatrième révolution industrielle est en train de reconfigurer l’échiquier économique planétaire. Aujourd’hui, la Corée du Sud est reconnue comme un pays puissant en semi-conducteurs. Mais elle doit savoir innover sans cesse et investir davantage pour prendre de l’avance, au risque de se faire dépasser par d’autres nations.


La stratégie k-semi-conducteur consiste à aménager un gigantesque complexe global de semi-conducteurs en construisant de nouveaux sites et en agrandissant les installations existantes sur les sites clés non loin de Séoul, répartis dans les provinces de Gyeonggi, de Chungcheong du Nord et de Chungcheong du Sud, à savoir Pangyo, Giheung, Hwaseong, Pyeongtaek, Cheonan, Onyang, Yongin, Icheon, Goesan, Cheongju et Eumseong. Une fois reliées, ces villes dessinent la forme de la lettre « K ». Il s’agit d’augmenter les investissements et de créer des entreprises spécialisées dans la fabrication, les activités dites « matériaux, composants et matériel », les équipements de pointe, le conditionnement, ainsi que le « fabless », c’est-à-dire la conception sans usines. Et une « Fabless Valley » à la sud-coréenne verra le jour près de Pangyo. A cette fin, les entreprises privées injecteront plus de 510 000 milliards de wons, soit 373 milliards d’euros, d’ici 2030, dont 41 800 milliards de wons, soit 30,6 milliards d’euros, à débloquer cette année. Concrètement, Samsung Electronics, le numéro un du secteur, a annoncé un plan d’investissement pour la fonderie à Pyeongtaek, son concurrent SK Hynix pour le site à Yongin spécialisé dans les matériaux, composants et matériel, une PME Nepes pour la plateforme de packaging sophistiqué, et une jeune pousse Rebellions pour la « Fabless Valley » de Pangyo.


Le gouvernement promet d’apporter son soutien tous azimuts aux acteurs privés des semi-conducteurs notamment en accordant d’importants crédits d’impôts sur la recherche et le développement ainsi que les investissements dans les équipements. Ce n’est pas tout. Il prévoit aussi de créer un fonds spécial destiné à ces derniers de l’ordre de 1 000 milliards de wons, soit 730 millions d’euros, avec à la clé un taux d’intérêt préférentiel à leur égard. Par ailleurs, il envisage de leur assurer un approvisionnement stable en eau et en électricité. Si ce plan est réalisé comme prévu, le montant annuel des exportations sud-coréennes de semi-conducteurs devrait passer de 99,2 milliards à 200 milliards de dollars entre 2020 et 2030. Le secteur pourrait embaucher 270 000 personnes de plus sur la même période.

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