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Les chefs de la diplomatie sud-coréenne et japonaise se rencontrent à Tokyo

2022-07-23

Journal

ⓒYONHAP News

Les relations entre la Corée du Sud et le Japon sont-elles en voie d'amélioration ? Le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Park Jin et son homologue japonais Yoshimasa Hayashi se sont rencontrés lundi à Tokyo. Il s'agit de la première visite du chef de la diplomatie sud-coréenne dans la capitale nippone en près de cinq ans.


Lors de cet entretien bilatéral, Park et Hayashi ont discuté de questions d'intérêt commun des deux pays, dont notamment celle de l’indemnisation des Coréens qui ont été contraints de travailler dans des entreprises de l’archipel pendant la période coloniale. Le ministre sud-coréen a d’abord expliqué à son interlocuteur que Séoul avait mis sur pied, au début de ce mois, un comité consultatif public-privé chargé de trouver une solution acceptable à cette question, avant de lui présenter les discussions et les actions menées au sein de ce comité. Les deux hommes sont convenus de la nécessité de résoudre ce dossier le plus vite possible. Park s'est engagé à faire de son mieux pour y trouver une issue réfléchie avant que la procédure de liquidation des biens des sociétés nippones au pays du Matin clair ne soit engagée.


L’indemnisation des victimes sud-coréennes du travail forcé est en effet l’un des sujets les plus épineux, mais aussi le plus important pour l’amélioration des relations entre les deux nations qui se sont crispées ces dernières années. La Cour suprême sud-coréenne a ordonné en 2018 à Nippon Steel & Sumitomo Metal et à Mitsubishi Heavy Industries de les dédommager. Cependant, ces deux entreprises nippones ont refusé de s’y soumettre. La justice sud-coréenne a alors décidé de procéder à la saisie et à la liquidation de leurs actifs sur son sol. Si cette procédure est engagée, les relations sud-coréano-japonaises risquent de se dégrader davantage et d'atteindre un point de non-retour. En effet, Tokyo considère cette étape comme une ligne rouge à ne pas franchir. D’où l’urgence d’agir pour empêcher que le pire ne se produise.


Outre le dossier du travail forcé, les chefs de la diplomatie ont également évoqué la nécessité de normaliser l’accord bilatéral de partage de renseignements militaires, connu sous le nom de GSOMIA. Pour rappel, Séoul avait décidé de mettre à fin à ce pacte bilatéral en août 2019 en représailles aux restrictions prises un mois plutôt par Tokyo sur ses exportations vers la Corée du Sud, avant d’y accorder un sursis in extremis en novembre de la même année. Face à son homologue japonais, le ministre sud-coréen a d’ailleurs souligné la nécessité pour le Japon de lever ses restrictions commerciales. Par ailleurs, les deux côtés se sont engagés à coopérer plus étroitement pour répondre aux provocations militaires de la Corée du Nord et pour relancer les échanges entre les peuples de leurs pays.


Bien qu'aucun progrès tangible n'ait été enregistré au cours de cette réunion, le gouvernement sud-coréen s'est félicité que le dialogue entre les chefs de la diplomatie des deux voisins ait repris après une interruption de quatre ans et sept mois et que les deux nations reconnaissent la nécessité de résoudre les questions en suspens entre eux dans les meilleurs délais.

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