Aller au menu Aller à la page
Go Top
Pour le plaisir des esprits

Comment réjouir les divinités, et ce, pour beaucoup, en espérant une récompense ?


Cela dépend de la conception d’un dieu par chacun. L’Etre éternel pour les chrétiens est celui qui se réjouirait en les voyant déconsidérer, sinon mépriser, le bonheur terrestre. Le bouddha est un dieu qui porte un regard caressant sur celui qui lui offre une fleur sauvage cueillie dans un champ. Quant au dieu des musulmans, il sera ravi que ses fidèles observent strictement son enseignement via le prophète Mahomet.


Et les innombrables divinités inventées et vénérées dans les croyances populaires, le chamanisme par exemple ? Ils ressemblent aux dieux de l’Olympe dans la mesure où, tout comme un mortel, ils sont censés aimer, manger et boire, pour le mieux, en regardant un spectacle.


Le « gut », la cérémonie chamanique, est en effet une fête pendant laquelle se déroule un spectacle, fête dédiée aux êtres invisibles, profitant aussi à ceux qui sont bien visibles : les spectateurs. Chacun s’y rend comme on va à un concert, et ce en espérant de partager, à la fin du rituel, ce qui a été servi sur la table d’offrandes. A l’oreille des anglophones, le mot « gut » sonnerait comme celui qui veut dire « bon », à savoir « good ».


Nombreuses sont les vieilles chansons populaires dérivées de la musique chamanique : « Changbu taryeon », « Noraegarak », « Seongjupuri » pour ne citer que les plus connues, également les plus aimées des Coréens. Il existe aussi des spectacles traditionnels inspiré du « gut », le « Baebaengigut » par exemple, une opérette qui amuse bien le public, mais qui rendrait un chaman de mauvaise humeur. Elle reproduit un « gut », en dénonçant du coup la superstition, voire le charlatanisme. « Te voilà ! » crie de joie dans le spectacle le père qui regrettait sa fille morte prématurément. Est-elle revenue de l’au-delà ? Oui, selon le chaman qui prétend être habité par l’esprit de la jeune défunte.


Dans une certaine mesure, il y a le « gut » aux sources de la musique coréenne. Et c’est une source inépuisable, d’autant que les chanteurs contemporains adaptent, chacun à leur manière, de vieilles chansons dérivées de la musique chamaniste.


Liste des mélodies de cette semaine

1. « Chant de Seoujae » chanté par Arisu.

2. « Songgeoya  » chanté par Chu Da-hye.

3. « Hwadu » chanté par Kim Myeong-dae.

Contenus recommandés

Close

Notre site utilise des cookies et d'autres techniques pour offrir une meilleure qualité de services. En continuant à visiter le site, vous acceptez l'usage de ces techniques et notre politique. Voir en détail >