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Que veut dire « arirang » ?

Alors qu’il existe différentes versions d’« Arirang », un chant emblématique du pays du Matin clair, et qu’elles sont sensiblement différentes au niveau des paroles ainsi qu’à celui de la mélodie, elles ont pour la plupart le même refrain :

                                       

Arirang arirang arariyeo


Que veut dire ce refrain ? En fait, rien. C’est tout simplement un jeu de sons. Et il paraît même qu’« arirang » n’est qu’une succession de sons vides de sens, forgé de façon à produire une certaine musicalité, et ce en commençant par « a », la voyelle la plus facile à prononcer au niveau articulatoire, un son primordial en quelque sorte, si bien qu’il se trouve en tête de la plupart des alphabets. « A » comme Allah ou comme Asadal, le nom de la capitale de Gojoseon, le premier Etat coréen. S’agissant du phonème « ri » d’arirang, notons qu’il est utilisé en particulier pour imiter le son des instruments de musique à vent. Quant à « rang », une combinaison de la voyelle et de la consonne utilisées précédemment, c’est un son bien timbré, clair comme celui d’une cloche.


Selon une hypothèse, « Arirang » serait le nom d’un col et la chanson ainsi intitulée décrirait les efforts éprouvés par des voyageurs traversant ce passage montagneux. On n’est cependant jamais parvenu à localiser ce col. Par ailleurs, une version d’« Arirang », celle de la province de Gyeonggi, met en cause ladite hypothèse. Voici le début de ses paroles :


Navire sillonnant le grand bleu, halte

J’ai quelque chose à te demander

Arirang arirang arariyeo


Ce chant est visiblement né dans une commune au bord de la mer. Il est ainsi peu probable qu’Arirang fasse référence à un col.


Et si jamais cette succession de sons assez mélodieuse avait été inventée pour se soulager d’une douleur ? Souffrance produite par un mal physique ou une peine de l’esprit ou du cœur. Dans le premier cas, on peut effectivement imaginer des voyageurs, des marchands ambulants par exemple, qui rencontrent des difficultés à traverser un col et qui, pour se réconforter, chantent : Arirang arirang arariyeo... Dans le second cas, ce refrain peut produire le même effet bénéfique sur les habitants sur une côte qui se morfondent dans leur quotidien répétitif, et ce d’autant plus qu’un navire au large les incite à songer à un ailleurs qui n’est qu’imaginable pour eux.


Notons qu’aux innombrables versions d’« Arirang » déjà existantes, s’ajoutent d’autres inventées par de jeunes musiciens du XXIe siècle. Est-ce que la jeunesse coréenne s’ennuie ?


Liste des mélodies de cette semaine

1. « Gin arirang » chanté par Ha Ji-ah avec Kim Se-kyeong au piri.

2. « Jajinari » chanté par Chu Da-hye.

3. « Arirang » en version d’Injae.

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