200 K-Women
2024-03-27
L’heure est au bilan. La semaine dernière, le président Moon Jae-in a effectué une visite officielle aux Etats-Unis pour un premier sommet avec son homologue américain Joe Biden. Depuis, ses résultats sont globalement jugés honorables même s’il reste encore à concrétiser les projets annoncés.
Voici un tour d’horizon des dossiers clés. Tout d’abord, sur fond de crise du COVID-19, les deux dirigeants ont proclamé, dans leur communiqué conjoint, un partenariat global Corée-USA sur les vaccins afin de faire front commun contre la pandémie. Dans la foulée, le locataire de la Maison blanche a fait savoir que son pays allait fournir des vaccins à 550 000 soldats sud-coréens. Par ailleurs, plusieurs mémorandums d’entente (MOU) ont été signés dans le privé en marge de ce sommet, y compris notamment l’accord conclu entre Samsung Biologics et Moderna. Selon ce texte, l’entreprise sud-coréenne réalisera les dernières étapes de la production du vaccin anti-COVID du laboratoire américain pour approvisionner les marchés extérieurs des Etats-Unis. Ainsi, le locataire de la Maison bleue se voit récompensé de tous les efforts qu’il a déployés pour faire de la Corée du Sud un « hub » de production de vaccins.
Sur le volet économique, les deux nations sont convenues de construire une chaîne d’approvisionnement stable dans les secteurs clés, notamment face à la pénurie mondiale de semi-conducteurs, et dans les domaines de pointe tels que la 5G, la 6G et l’aérospatiale. Sans oublier la coopération dans la construction de centrales nucléaires à l’étranger. A cette occasion, quatre géants sud-coréens de semi-conducteurs et de batteries se sont engagés à investir 44 000 milliards de wons, soit 32 milliards d’euros, sur le territoire américain. Séoul et Washington ont su donner une nouvelle dimension à leur « alliance économique ».
Sur le plan sécuritaire, Moon et Biden ont réaffirmé leur alliance militaire pour assurer conjointement la « posture de défense » dans la péninsule coréenne. Washington a aussi promis à Séoul de lui offrir une « dissuasion étendue » en déployant toutes ses capacités disponibles. Les deux leaders ont décidé de supprimer les directives en matière de missiles. Il s’agit d’un accord bilatéral signé en 1979. Ce dernier consiste à restreindre la portée des missiles balistiques sud-coréens et le poids de leurs ogives dans le but de stopper la course aux armements en Asie du Nord-est, et en contrepartie, à engager les Etats-Unis à compenser la faiblesse sécuritaire pour la Corée du Sud. Or, il a perdu toute son efficacité parce qu’il n’a pas empêché la Chine et la Corée du Nord de renforcer le développement de leurs missiles. Le pays du Matin clair a ainsi retrouvé entièrement sa souveraineté balistique en 42 ans. Désormais, il a les mains libres pour développer ses fusées spatiales.
Concernant la dénucléarisation et l’instauration de la paix dans la péninsule coréenne, les deux dirigeants ont précisé, dans leur déclaration commune, qu’il faudrait mener un dialogue basé sur deux accords déjà signés en 2018, à savoir celui de Panmunjom entre Séoul et Pyongyang et celui de Singapour entre Washington et Pyongyang. Ainsi, la Corée du Sud pourrait rejouer le rôle de facilitateur comme c’était le cas pour le premier sommet Pyongyang-Washington d’il y a trois ans. Il reste à savoir comment le régime de Kim Jong-un réagira à cette main tendue alors qu’il se montre indifférent aux relations intercoréennes.
2024-03-27
2024-03-23
2024-03-22
Notre site utilise des cookies et d'autres techniques pour offrir une meilleure qualité de services. En continuant à visiter le site, vous acceptez l'usage de ces techniques et notre politique. Voir en détail >