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L'année 2022 est une année spéciale pour la ville portuaire de Busan. En effet, elle tente d'obtenir l'organisation de l'exposition universelle 2030. Du coup, le festival de cinéma est lui aussi engagé dans cette campagne de promotion de la ville. L'acteur Lee Jung-jae de « Squid Game » ainsi que des stars K-pop comme les BTS sont recrutés pour glorifier le grand centre portuaire et célébrer la capitale du poulpe. Et le cinéma dans tout ça ? C'est ce que nous allons voir.



* Foire aux films

La reprise des projections en présentiel n'annonce pas de changements importants pour le festival de Busan. Après deux ans à tourner à minima, le flot des films participants de près ou de loin au festival a encore augmenté. Il faut vraiment parler de foire aux films comme pour Toronto par exemple. Comme dans ce même festival canadien, Busan s'oriente vers l'Asie avant tout avec son marché, son Asian Cinema Fund et ses Asian project markets. La multiplication des sections est typique de la tendance des festivals-marchés fourre-tout. Notons tout de même qu’après deux ans de mise au placard, de nombreux films locaux sont sur le marché, c'est normal. Ainsi la section Korean Cinema Today est spécialement bien fournie. Et beaucoup plus diversifiée qu'autrefois. Par exemple, on y trouve le dernier film du vétéran Chung Ji-young, « The Boys » avec la star Seol Kyung-gu et produit par AURA pictures. Dans la même section se trouve la production quasi indépendante « Next Sohee » de July Jung ou encore le blockbuster de l'année « Hansan : Rising Dragon ». Et ceci sans évoquer la section « Wide angle » qui comprend une multitude de documentaires mélangés à des courts-métrages. Mentionnons, rapidement, les relativement nombreux documentaires coréens dont « Again the Wind Blow » de Kim tae-il ou « A table for two » de Kim Boram.



* Midnight Passion mais...

Pour ceux qui ne s'y retrouvent plus dans le programme pléthorique, il y a la section « Midnight Passion » qui a souvent réservé des surprises. Cette année on y trouvera le film d'horreur comédie « Menu » de Mark Mylod avec notamment Anya Taylor-Joy et Ralph Fiennes. Vient ensuite un « Satan's Slaves : communion », film indonésien qui devrait valoir le détour tout comme « The Price to Pay » un film gore américain signé Kitamura Ryuhei. Bref, même les néophites se demanderont pourquoi tant de films déjà vus ailleurs ? Il s'agit comme toujours d'une sélection puisée dans les sélections de festivals plus importants comme Cannes, Venise ou Berlin, voire Toronto et Sundance. Ces films seraient-ils en vente ? Oui, mais seulement un petit peu pour le territoire coréen, ce sont plutôt les Japonais et les pays d'Asie du Sud-Est qui viennent faire leur marché à Busan. Donc, la grande majorité de ces films ne seront pas visibles en Corée du Sud. Busan comme Jeonju et Bucheon jouent de plus en plus le rôle d'écrans de compensation pour le très faible nombre de films internationaux qui sortent sur les écrans coréens chaque année. La secion Icon est particulièrement destinée à montrer des films internationaux à succès mais qui on peu de chance de se retrouver dans les CGV, Megabox ou Lotte. Citons le « Dark Glasses » de Dario Argento, un film moyen vu le passé du réalisateur. Même chaose pour « Crimes of the Future » de Cronenberg ou « Broker » de Kore-Eda. Cette section qui pourrait s'intituler « Cannes à Busan », comprend quelques films coréens sélectionnés internationalement comme deux Hong Sang-soo « The Novelist's film » et « Walk up ». On s’étonne pourtant de l'absence de rétrospective autour d'un réalisateur ou d'une époque.



* Présence française et avant-premières

On l'a vu, la France est bien représentée cette année. Au Jury de la section « New Currents » on ne trouve rien moins que le président d'Unifrance Serge Toubiana. Cela peut expliquer la profusion de films français ou produit par des Français qui seront présents à Busan. Citons « Incredible but True » de Quentin Dupieux, « Harkis » de Philippe Faucon, « The Night of the 12th » de Dominik Moll, « The Mountain » de Thomas Salvador, « Sons of Ramses » de Clément Cogitore. La présence franaçsie au festival n'est pas le gage d'une meilleure présence des films français en Corée. Celle-ci est toujours aussi faible, et le but de l'opération n'est, comme chaque année, plutôt mondain que pratique. Enfin, une nouvelle section « On Screen » présente des avants-premières, et c'est important. A la différence des festivals internationaux, Busan ne servait pas souvent de lieu de lancement d'un film local. Cette année on trouve « Bargain » scénarisé par Jeon Woo-sung et « Connect » de Miike Takashi. Peut-être l'amorce d'un changement au BIFF ? Le temps nous le dira.


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