Ce vendredi 4 avril à 11h du matin, la Cour constitutionnelle se prononcera sur le sort de Yoon Suk Yeol, destitué par le Parlement à la suite de sa tentative d'imposer la loi martiale en décembre. Cette date a été fixée lors des délibérations de mardi. Selon des sources judiciaires, les juges seraient déjà parvenus à une décision finale, ainsi qu'à une ébauche du dispositif au cours de cette séance.
Les délibérations devraient toutefois se poursuivre jusqu'à la dernière minute, voire le jour J, pour finaliser le texte du jugement qui devra être signé par l’ensemble des huit juges pour être entériné. Lors du procès en destitution de l'ancien chef de l’Etat Roh Moo-hyun, trois séances de délibérations supplémentaires avaient eu lieu après l'annonce de la date du verdict. Dans le cas de l'ex-présidente Park Geun-hye, deux avaient encore été nécessaires.
La Cour a décidé de ne pas divulguer le déroulement des délibérations ni le processus de prise de décision finale. En revanche, compte tenu de l’intérêt général, elle a autorisé la retransmission en direct de la lecture du verdict, ainsi que la présence du public dans la salle d’audience.
Dans la classe politique, tous les partis sont désormais en état d’alerte. Le Parti du pouvoir du peuple (PPP), la formation présidentielle, appelle au calme, tout en dénonçant les propos de certains membres de l’opposition, qui semblent prêts à contester une éventuelle décision défavorable. De son côté, le Minjoo, le principal parti d’opposition de centre-gauche, continue d’exhorter la haute juridiction à confirmer la destitution de Yoon qui, selon lui, a tenté de détruire la Constitution en proclamant la loi martiale.