Le gouvernement sud-coréen envisage de rejoindre le « Quad plus », le groupe consultatif sur la sécurité anti-Pékin composé des Etats-Unis, du Japon, de l’Inde et l’Australie.
C’est ce qu’a affirmé un membre de la commission présidentielle sur la planification des politiques, Hwang Ji-hwan, dans une chronique publiée hier sur le site de presse américain The Hill. Cet article a été corédigé par un professeur associé au King's College de Londres, Ramon Pacheco Pardo.
Selon les auteurs, si Séoul était réticent à cette idée sous l’administration Trump, il songe désormais à changer son fusil d’épaule afin de montrer sa volonté pour l’alliance sud-coréano-américaine et d’exercer une influence indirecte sur la politique nord-coréenne de Joe Biden. L’exécutif considèrerait cette adhésion comme un moyen pour renforcer la coopération avec Washington et obtenir le soutien à ses politiques diplomatiques.
Toujours d’après l’article, la Corée du Sud souhaite que les Etats-Unis ne tardent pas trop à établir leurs nouvelles politiques liées à la péninsule coréenne. Elle aimerait éviter un retour de la politique dite de « patience stratégique 2.0 » mise en oeuvre par Barack Obama, de crainte que cette décision n’empêche la Corée du Nord de revenir à la table des négociations dans un avenir proche.
Hwang et son coauteur ont également indiqué que le président sud-coréen Moon Jae-in espérait un assouplissement des sanctions économiques imposées à Pyongyang, et ce afin de jeter les bases de la réconciliation intercoréenne. Selon eux, Washington pourrait lui tendre cette carotte à travers la négociation sur la réduction des armes nucléaires.