C’est désormais officiel. Comme on s’y attendait, le gouvernement japonais a décidé aujourd’hui de déverser en mer les eaux contaminées de la centrale nucléaire de Fukushima. Son chef Yoshihide Suga a entériné cette décision en conseil des ministres.
Conformément à cela, ces eaux seront rejetées dans l’océan Pacifique dès le début 2023, après les travaux nécessaires, et les opérations devraient durer environ 30 à 40 ans.
Depuis la catastrophe de mars 2011, quelque 140 tonnes d'eaux usées sortent chaque jour de la centrale accidentée, et son exploitant Tepco les stocke dans des citernes gigantesques. Mais les autorités nippones ont évoqué la possibilité d’acter la solution d’un rejet en mer, invoquant que les capacités de stockage sur place devraient arriver à saturation à l’automne 2022.
Actuellement, environ 1,25 million de tonnes sont stockées. Si le démantèlement des réacteurs endommagés débute à l’horizon 2051, un plus grand volume d’eaux contaminées devrait s’échapper. De quoi provoquer la colère non seulement des pêcheurs et des organisations environnementales de l’archipel, mais aussi de ses voisins comme la Corée du Sud et la Chine.
Avant même la prise de décision de Tokyo, Séoul a déjà manifesté sa profonde préoccupation. Dès ce matin, des discussions interministérielles sont menées pour plancher sur les mesures à prendre.