La Commission Tom Lantos chargée des droits de l'Homme, un organisme suprapartisan de la Chambre des représentants des Etats-Unis, a organisé, hier, une audience consacrée à la loi sud-coréenne qui interdit le largage de ballons aériens contenant des prospectus anti-Pyongyang au-dessus de la frontière intercoréenne. Un texte adopté en décembre dernier.

Durant la séance de deux heures, les participants étaient nombreux à élever la voix contre cette loi qui peut nuire aux efforts déployés par la communauté internationale en vue d’améliorer les droits humains en Corée du Nord. Certains ont accusé Séoul de reléguer au second plan les droits de la population du pays communiste en préférant ménager ses relations avec Pyongyang et Pékin.

Quant au président de cette commission, il a voulu apporter une nuance. James McGovern a dit reconnaître les efforts menés par le gouvernement sud-coréen. Néanmoins, il a réitéré à plusieurs reprises qu’il souhaite que Séoul révise la loi controversée.

En revanche, d’autres participants ont souligné la nécessité de protéger la vie des nombreux riverains des zones frontalières sud-coréennes.

C’est la première fois que la Chambre des représentants américaine a abordé la question des droits fondamentaux en Corée du Sud depuis qu’elle a rebaptisé la commission compétente « Commission Tom Lantos » en 2008.

Certes, cette commission n’est qu’un organe de discussion sans aucun pouvoir législatif. Toutefois, sa conclusion pourrait avoir un impact sur ce dossier, d’autant que les droits de l’Homme sont un sujet très cher à l’administration Biden.