La Corée du Nord aurait mis en place une artillerie antiaérienne près de la ligne de démarcation militaire (MDL) en réponse à l’envoi, le mois dernier, de tracts de propagande par une association de transfuges nord-coréens installés au Sud, « Fighters for a Free North Korea (FFNK) ».
Celle-ci a dévoilé fin mai une vidéo montrant le lancement de plusieurs grands ballons transportant 500 000 prospectus anti-Pyongyang au nord du 38e parallèle.
D’après une enquête policière, une partie des dépliants aurait été récupérée par les autorités nord-coréennes. En qualifiant cette démarche de « provocation », Kim Yo-jong, la sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, a d’ailleurs évoqué le 2 mai dernier des « mesures correspondantes ».
La réaction du pays communiste s’expliquerait par les risques de contamination au COVID-19. En effet, il se montre extrêmement méfiant vis-à-vis des objets venant de l’extérieur, même charriés par le vent, estimant que ceux-ci pourraient introduire le virus sur son territoire.
De leur côté, les autorités militaires du Sud font preuve de vigilance. Dans ce contexte, le président Moon Jae-in a souligné l’importance d’appliquer strictement la loi sanctionnant le lâcher de tracts vers le Nord lors de son discours prononcé le 10 mai dernier à l’occasion du 4e anniversaire de son arrivée au pouvoir.