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Intérieur

Wianbu : un tribunal de Séoul ordonne à Tokyo de rendre publics ses avoirs en Corée du Sud

Write: 2021-06-16 11:20:16Update: 2021-06-16 18:22:13

Photo : YONHAP News

Un nouveau développement dans la décision de justice sur les « wianbu », ces femmes majoritairement coréennes, forcées de se prostituer pour les soldats de l’armée impériale nippone pendant la Seconde guerre mondiale.

Le tribunal du district central de Séoul a cette fois-ci accepté la demande déposée par les 12 victimes auxquelles il avait donné gain de cause en janvier. Le jugement rendu alors a condamné Tokyo à verser 100 millions de wons à chacune de ces anciennes femmes de réconfort, qui avaient intenté un procès civil contre le gouvernement japonais. Cela dit, celui-ci n’a donné aucune réponse.

Face à ce silence, les plaignantes ont entamé les procédures leur permettant de se faire indemniser par la vente des avoirs du gouvernement nippon dans leur pays. Du coup, elles ont demandé au même tribunal de se renseigner sur ces actifs.

Le juge responsable explique la nouvelle décision par le rôle propre du pouvoir judiciaire, qui, selon lui, consiste à trancher des litiges juridiques, le règlement des contentieux diplomatiques relevant de l’exécutif. Un argument visant à contredire le rejet, la semaine dernière par un de ses collègues de la même cour, du procès en dédommagement intenté par des victimes du travail forcé sous l’occupation nippone contre des entreprises de l’archipel. Ce magistrat sous le feu des critiques de la partie plaignante s’est alors défendu en évoquant la possibilité que le procès n’envenime encore les relations entre les deux pays voisins.

Autres arguments avancés par le juge qui a accepté la demande des « wianbu », ceux sur le traité de 1965, qui avait rétabli les relations diplomatiques entre Séoul et Tokyo, et sur l’immunité souveraine du Japon. Selon lui, l’accord en question n’annule pas le droit de réclamer un dédommagement à titre individuel, et le principe de cette immunité peut faire l’objet d’une exception dans la question de ces anciennes femmes réduites en esclaves sexuelles.

Pourtant, cette fois encore, il semble très probable que l’administration de Yoshihide Suga ne rende pas publique la liste de ses avoirs dans le pays du Matin clair.

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