Le syndicat de Samsung Display a entamé hier une grève pour la première fois depuis la fondation de l'entreprise. Il s'agit également de son tout premier mouvement de grève parmi les filiales électroniques du groupe Samsung depuis que le vice-président de Samsung Electronics, Lee Jae-yong, s’est engagé en mai 2020 à abandonner la politique « sans syndicat » du premier conglomérat du pays.

Dans un premier lieu, six représentants du syndicat du plus grand fabricant d'écrans mobiles au monde ont démarré un débrayage dans une usine d'Asan, à environ 100 km au sud de Séoul. Ils envisagent d’étendre la participation des syndiqués voire d'organiser une grève générale en fonction de l'avancée des négociations avec la direction.

Le choix de cette grève anticipée s’expliquerait par le fait qu’il s’agit du premier mouvement du syndicat fort de quelque 2 400 membres, soit 10 % du personnel de l'entreprise dans l’histoire de l’ « empire Samsung ».

Malgré ce mouvement inédit, l’entreprise insiste actuellement sur une augmentation de 4,5 % du salaire de base alors que le syndicat réclame une hausse de 6,8 %. Ce dernier a fait part de sa volonté de lancer une grève sine die si la direction campe sur sa position. Il se montre pourtant ouvert à un nouveau modus vivendi du patronat en vue de trouver une issue aux négociations de dernière minute.