271 des 301 militaires et membres d’équipage de l’unité Cheonghae de la marine sud-coréenne, soit 90 % de l’ensemble, ont été testés positifs, hier, au COVID-19 suite à un nouveau dépistage réalisé à leur arrivée en Corée du Sud. 17 d’entre eux sont à l’hôpital pour un traitement.
Face à cette contamination collective sans précédent, des voix s’élèvent pour fustiger la négligence du ministère de la Défense et de l’état-major interarmées à l’égard de ce 34e contingent qui a quitté le pays en février dernier pour mener une mission anti-piraterie dans le golfe d’Aden, au large de la Somalie.
En effet, le ministère n’avait pas pris en compte cette unité dans son plan de vaccination, alors que l’inoculation des effectifs des troupes médicales et de celles censées partir à l’étranger a été programmée au premier et au deuxième trimestres respectivement.
De son côté, l’état-major interarmées ne s’est fait briefer sur la situation que trop tardivement, le 10 juillet, alors que le nombre des individus à bord présentant des symptômes de la pandémie a rebondi en neuf jours à 100 depuis l’identification du premier patient le 2 juillet. Et le ministre de la Défense a reçu le rapport sur cette infection seulement le 14 juillet au soir.
Par ailleurs, l’unité Cheonghae n’avait à sa disposition que des kits de test antigénique, contrairement à la directive du ministère de la Défense de disposer de kits de test sérologique. Les tests antigéniques ne sont efficaces que 14 jours après la contagion.
Le bureau d’inspection du ministère a ouvert aujourd’hui une enquête tous azimuts contre l’état-major interarmées, la marine et le commandement médical.