Selon Tokyo, la dernière décision de la Cour suprême sud-coréenne qui a rejeté la voie de recours de la société japonaise Mitsubishi Heavy Industries (MHI) contre l'ordonnance d'un tribunal inférieur de saisir ses actifs détenus en Corée du Sud, viole clairement la loi internationale.
C’est ce qu’a martelé, hier, le secrétaire général du cabinet japonais, Katsunobu Kato, lors d’une conférence de presse. D'après lui, il faut absolument éviter la saisie sur les actifs de la firme en question qui envenimerait les relations bilatérales déjà mises à mal. Il a ensuite appelé Séoul à proposer des solutions acceptables par le Japon le plus vite possible.
De son côté, Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a répété que les plaignants sud-coréens n’avaient plus le droit de réclamer des dommages et intérêts en vertu du traité signé entre Séoul et Tokyo en 1965.
Pour rappel, la Cour suprême a rejeté le 10 septembre dernier les appels de Mitsubishi déposés contre une ordonnance de saisie portant sur six droits de brevet et deux droits de marque dans le but d'indemniser des victimes du travail forcé en temps de guerre.
La réaction de Séoul ne s'est pas fait attendre. Un haut responsable du ministère des Affaires étrangères a déclaré aujourd’hui que les arguments du Japon étaient sans fondement. Selon lui, la Corée du Sud est ouverte à toute proposition permettant de résoudre ce dossier de manière raisonnable et réaliste. Il n’a pas oublié non plus d’ajouter s’attendre à ce que Tokyo affiche une attitude plus sincère.