La commission chargée des affaires militaires du Sénat des Etats-Unis a rendu publics, mercredi, heure locale, le projet de « loi sur l’autorisation de la défense nationale (NDAA) » pour l’année fiscale 2022 et le rapport annexe adoptés en juillet dernier, avant de faire passer ces textes en séance plénière. Elle en a retiré la clause limitant la réduction des soldats américains stationnés dans le sud de la péninsule coréenne, comme son homologue de la Chambre des représentants l’a fait pour le projet de loi NDAA 2022 approuvé le 1er septembre.

En 2019 et 2021, la loi en question stipulait l’interdiction d’utiliser le budget dans le but de réduire le nombre actuel de quelques 28 500 GIs présents en Corée du Sud. Une telle clause avait été insérée pour empêcher l’ancien président Donald Trump de procéder unilatéralement à la réduction de ce déploiement militaire.

D’après le Congrès américain et l’administration, cette clause a été retirée du projet de loi parce qu’elle n’a plus aucune utilité depuis l’arrivé au pouvoir de Joe Biden qui accordent une grande importance à l’alliance. A en croire certains observateurs, sa suppression risque toutefois d’affaiblir le blocage contre toute réduction des troupes américaines en Corée du Sud.

Par contre, le texte du Sénat a souligné que Washington devrait renforcer l’alliance avec Séoul conformément au traité bilatéral sur la défense mutuelle pour réaliser l’objectif commun d’installer la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne. Quant à celui de la Chambre des représentants, il a mentionné le nombre de GIs déployés au sud du 38e parallèle tout en affirmant qu’il faudrait maintenir leur forte présence au niveau actuel.